Home » Pourquoi Bourvil n’a plus voulu tourner avec Fernandel ?

Pourquoi Bourvil n’a plus voulu tourner avec Fernandel ?

by Judith Ferrier

En fait, Bourvil vouait une immense admiration à Fernandel depuis son enfance. Jouer à ses côtés dans un film était donc un rêve qui se réalisait pour le comédien. Malheureusement, Bourvil fut déçu par Fernandel sur le plan humain durant le tournage de La cuisine au beurre.

Quel a été le dernier film de Fernandel ?

En 1971, le tournage de Don Camillo et les contestataires par Christian-Jaque est interrompu suite à la maladie de Fernandel.

La série des Don Camillo est caractéristique des films populaires dans lesquels la vedette est le comédien au point que le public ne connaît généralement pas le nom des réalisateurs et évoque « le dernier Don Camillo », « le dernier Fernandel » ou « le dernier de Funès ».

Éclairage média

Le style de Fernandel, monstre sacré et acteur impossible selon l’expression de François Truffaut, fait partie de la mémoire collective française : l’accent méridional, les incroyables changements de visages, les mimiques outrancières sont connus de tous. Ses conversations avec Jésus et ses coups de sang le sont également. Cette interview, mise en scène en costume, utilise le personnage de don Camillo pour raconter et promouvoir le nouveau film en faisant rire les téléspectateurs. Fernandel joue sur son identité de comédien et sur celle de don Camillo : parfois c’est le comédien qui parle, parfois c’est don Camillo. Ainsi Fernandel s’amuse-t-il du fait qu’une partie du public l’assimile à don Camillio, le rôle de sa vie.

Pourquoi Bourvil ne voulait plus jamais travailler avec Fernandel après le tournage ?

Ne supportant pas son attitude, Bourvil exige un rééquilibrage des plans et des répliques. Il refusera d’ailleurs de se rendre à la remise du prix Courteline, qui récompense l’humour cinématographique et qui devait honorer le duo. L’acteur ne voudra plus jamais travailler avec Fernandel.

Est-ce que Bourvil et Fernandel s’entendait bien ?

C’est le producteur Robert Dorfmann qui a l’idée de les confronter dans La cuisine au beurre, une comédie de Gilles Grangier sur fond de rivalité entre deux restaurateurs. Mais ce duel à l’écran va aussi se transposer dans la réalité. Pourtant, l’entente aurait du être cordiale entre ces deux rois de la comédie, d’autant que Bourvil nourrissait depuis son enfance une grande admiration pour Fernandel, de 14 ans son aîné. Au début de sa carrière, Bourvil interprétait même des chansons de Fernandel dans des radio-crochets et avait choisi le pseudo d’Andrel, en référence à son illustre modèle.Relations tendues

A LIRE  Qui a assassiné Jean Baptiste ?

Dès le début du tournage, en août 1963, les relations entre les deux hommes se tendent : mécontent du scénario inachevé qu’on lui a présenté, Fernandel pique une colère sur le plateau. Il plaque le tournage pendant 4 semaines et n’accepte de reprendre les prises de vue qu’à condition que le script soit réécrit. Sur le plateau, il ne salue personne et boycotte Claire Maurier, la jeune comédienne qui incarne son épouse dans le film. Dégoûté de l’attitude de Fernandel, Bourvil ne s’en laisse pas compter.

Comment se termine la cuisine au beurre ?

Le cœur de Christiane fond et André décide de recueillir l’ex-mari de sa femme. Mais le retour de Fernand frappe le mariage d’André de nullité et Fernand ne veut pas entendre parler de divorce.

André devient d’une jalousie féroce; de plus Fernand refuse de l’aider dans son travail. Les jours passent… les deux hommes se rapprochent et même s’entendent sur le dos de Christiane. Fernand fait partager à André sa passion pour les boules et la pêche… Un soir de bringue, André disparaît laissant une lettre d’adieu. Fernand, qui l’aime à sa manière, mais qui ne veut reprendre ni la vie avec sa femme, ni surtout son travail de cuisinier, le rattrape à la gare. Ce dernier ne veut rien entendre. Fernand lui avoue alors qu’il n’a jamais été prisonnier en Sibérie. André promet de garder le secret; il lui donne également de l’argent et la clé d’une petite maison qu’il possède en Normandie.

Quelle est la cause de la mort de Bourvil ?

Il y meurt le 23 septembre 1970 à 00h45, selon son acte de décès portant le numéro 1970/1442.

  • C’est l’Piston : une soixantaine de feuillets manuscrits, inachevés… et perdus.
    1. ↑ Selon une autre source, c’est lors d’une représentation à Lyon de Ouah ! Ouah ! que Bourvil est gêné par son kyste à l’oreille et que les médecins, après l’analyse du kyste, lui annoncent qu’il est atteint d’un cancer. Sa lourde chute de vélo sur le tournage des Cracks ne serait alors qu’à l’origine d’« un hématome et des douleurs permanentes dans le bas du dos », qui se sont ajoutées à sa maladie de Kahler. (Franck et Jérôme Gavard-Perret, « André Bourvil et Louis de Funès ou le parcours singulier d’un duo exceptionnel », sur Autour de Louis de Funès).
    2. ↑ « J’ai eu le prix à Venise, bon, j’en suis pas mal fier, mais je ne confonds pas vitesse et précipitation, Bourvil et Sarah Bernhardt. Le rire dans la qualité, c’est ce que je voudrais pouvoir faire. L’imbécile heureux, voilà mon emploi. Que je m’évade, de temps en temps, je ne dis pas non, mais ce sera toujours pour y revenir. » Bourvil ; Source : Maurice Bessy, André Bourvil, Denoël, 1972
    3. ↑ a et b Acte de naissance d’André Raimbourg, dans le registre d’état civil de Prétot-Vicquemare de 1917, page 5, acte no 8 du 28 juillet 1917, archives départementales de la Seine-Maritime.
    4. ↑ Marc Lemonier, Guide des lieux cultes du cinéma en France, Horay, 2005, p. 127.
    5. ↑ Philippe Crocq et Jean Mareska, Bourvil. De rire et de tendresse, Éditions Privat, 2006, p. 16-17
    6. ↑ Catherine Claude, Un certain Bourvil, Messidor, 1990, p. 29.
    7. ↑ Christian Plume et Xavier Pasquini, Bourvil, Bréa Editions, 1983, p. 9-13.
    8. ↑ Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 14
    9. ↑ Philippe Crocq, Jean Mareska, op. cit., p. 21
    10. ↑ Philippe Crocq, Jean Mareska, op. cit., p. 28
    11. ↑ Xavier Collombier, « Dominique Raimbourg nous parle de son père André dit Bourvil », France 3, Pays de la Loire,‎ 28 septembre 2012 (lire en ligne)
    12. ↑ « Bourvil fils entre à l’Assemblée nationale », Libération,‎ 6 septembre 2001 (lire en ligne)
    13. ↑ Philippe Crocq, Jean Mareska, op. cit., p. 46
    14. ↑ Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 32
    15. ↑ Sandro Cassati, André Bourvil. Une histoire vraie, City Edition, 2010, p. 67
    16. ↑ Laurent Delahousse, « André Bourvil, la rage de vaincre », documentaire Un jour, un destin, 23 octobre 2013, 41 min 30 s.
    17. ↑ Sandro Cassat, op. cit., p. 144
    18. ↑ Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit.
    A LIRE  Comment Columbo a perdu son œil ?

     

    Vous aimeriez aussi

    Notre site utilise les cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez refuser si vous le souhaitez. Accept Lire