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Comment est mort Ali Reza Pahlavi ?

by Judith Ferrier

Il est diplômé des universités de Princeton et Harvard. Après une longue période de dépression, à la suite de la mort de sa sœur Leila et aussi à cause de son exil qui lui fit perdre ses repères et une grande partie de son identité, le 4 janvier 2011 , il met fin à ses jours par arme à feu.

Où vit Farah Pahlavi ?

État impérial d’Iran

Empire d’Iran

(fa) دولت شاهنشاهی ایران / شاهنشاهى ایران Dowlat-e Shāhanshāhi-ye Irān / Shāhanshāhe-ye Irān

1925 – 1979 (officiel)

Hymne سلامتی دولت علیهٔ ایرانSalāmati-ye Dolat-e ‘Aliyye-ye Irān »Salut de la sublime état d’Iran » سرود شاهنشاهی ایرانSorud-e Šâhanšâhi-ye Irân »Hymne impérial d’Iran »

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L’État impérial d’Iran (en persan : دولت شاهنشاهی ایران), parfois abrégé en Empire d’Iran ou Empire de l’Iran, est le régime politique de l’Iran de 1925 à 1979. Il était dirigé par la dynastie Pahlavi, qui lui donna deux souverains : Reza Chah et Mohammad Reza Chah. La dynastie Pahlavi est la dernière des dynasties perses dont la première fut la dynastie achéménide vers -550.

Les Pahlavis arrivèrent au pouvoir après que Ahmad Shah Qajar, le dernier dirigeant de la dynastie Qajar, s’est révélé incapable d’arrêter les ingérences britanniques et soviétiques dans la souveraineté iranienne, a vu sa position extrêmement affaiblie par un coup d’État en 1921 et a quitté le pays pour la France. L’Assemblée nationale, connue sous le nom de Majlis, convoqua une Assemblée constituante le 12 décembre 1925, déposa le jeune Ahmad Shah Qajar puis proclama Reza Chah nouveau monarque du pays, auquel il fit prendre le nom d’État impérial de Perse. En 1935, Reza Chah changea le nom international du pays de « Perse » en « Iran » et le pays prit alors le nom d’État impérial d’Iran.

Les Pahlavi ont régné sur le pays pendant 53 ans. Mohamad Reza Chah est aussi le dernier chah d’Iran. Le régime impérial chuta le 11 février 1979 à la suite d’une révolution et la république islamique fut proclamée le 1er avril 1979. Le fils du Chah, le prince héritier du trône d’Iran Reza Pahlavi, est le répresentant actuel des Pahlavi prétendant et ne cesse de lutter pour retrouver le pouvoir. Celui-ci a notamment déposé plainte[1] pour « crime contre l’humanité » contre le guide suprême iranien Ali Khamenei en date du 23 janvier 2012.

Reza Chah Pahlavi

En 1921, un jeune officier de l’unité des cosaques, le général Reza Khan Mir Panj, fait un coup d’État militaire avec l’aide de Seyyed Zia’eddin Tabatabai, devient chef de l’armée et prend le nom de Reza Khan Sardar Sepah. Il prendra ensuite le poste de Premier ministre jusqu’en 1925. Il a d’abord envisagé de faire de l’Iran une république, suivant en cela le modèle d’Atatürk en Turquie, mais y renonce face à l’opposition du clergé. Le 12 décembre 1925, le Majles, réuni en tant qu’Assemblée constituante, nomme Reza Khan Sardar Sepah nouveau chah d’Iran. Il sera couronné le 25 avril 1926 sous le nom de Reza Chah Pahlavi.

Reza Chah avait des plans ambitieux pour moderniser l’Iran.

Quel était le régime du Shah d’Iran ?

  • 21 décembre 1959 — 20 mars 1961[76] : Sa Majesté la reine
  • 20 mars 1961 — 11 février 1979 : Sa Majesté l’impératrice
  • depuis le 11 février 1979 : Sa Majesté l’impératrice Farah
  1. ↑ Reine du 21 décembre 1959 au 26 octobre 1967.
  2. ↑ Bien que l’organisme date de Reza Chah.
  3. ↑ (en) New York Times: A Life in Exile Consulté le 25 août 2007
  4. ↑ (fr) Farah Pahlavi, Interview avec Ricardo Karam Consulté le 25 août 2007
  5. ↑ (en) Iranian personalities : Farah Pahlavi Consulté le 25 août 2007
  6. ↑ (en) Jeffrey Lee, Crown of Venus: A Guide to Royal Women Around the World, iUniverse, 2000 (ISBN 9780595091409, lire en ligne), p. 45
  7. ↑ a et b « Sa Majesté la Shahbanou Farah Pahlavi », sur www.sahebjam.fr (consulté le 9 décembre 2017)
  8. ↑ Houchang Nahavandi, La révolution iranienne : vérité et mensonges, L’âge d’homme, 1999, p. 107.
  9. ↑ Houchang Nahavandi, La révolution iranienne : vérité et mensonges, L’âge d’homme, 1999, p. 108.
  10. ↑ (en) Farah Pahlavi, An Enduring Love : My Life with the Shah, Miamax, 2005, p. 75.
  11. ↑ mehrtvfr, « 4 Farah Diba AriaMehr Pahlavi Diba », 2 mars 2009 (consulté le 23 décembre 2017)
  12. ↑ « Empress Farah », sur IMDb (consulté le 9 décembre 2017)
  13. ↑ Houchang Nahavandi et Yves Bomati, Mohammad Réza Pahlavi, le dernier shah/1919-1980, Perrin, 2013, page 298
  14. ↑ Houchang Nahavandi et Yves Bomati, Mohammad Réza Pahlavi, le dernier shah/1919-1980, Perrin, 2013, page 330
  15. ↑ a b et c (en) Marvin Zonis, Majestic Failure The Fall of the Shah, Chicago, University of Chicago Press, 1991, page 138
  16. ↑ (en) Marvin Zonis, Majestic Failure The Fall of the Shah, Chicago, University of Chicago Press, 1991, page 129
  17. ↑ Farah Pahlavi, Mémoires, 2004, page 158.
  18. ↑ Publication du Bureau de Sa Majesté (Farah Pahlavi), 1354 (1975). p. 52.
  19. ↑ Publication du Bureau de Sa Majesté (Farah Pahlavi), 1354 (1975). p. 136.
  20. ↑ Publication du Bureau de Sa Majesté (Farah Pahlavi), 1354 (1975). p. 81.
  21. ↑ Publication du Bureau de Sa Majesté (Farah Pahlavi), 1354 (1975). p. 121.
  22. ↑ Publication du Bureau de Sa Majesté (Farah Pahlavi), 1354 (1975). p. 143.
  23. ↑ Publication du Bureau de Sa Majesté (Farah Pahlavi), 1354 (1975). p. 168.
  24. ↑ Publication du Bureau de Sa Majesté (Farah Pahlavi), 1354 (1975). p. 170.
  25. ↑ a et b (en) Gholam Reza Afkhami, The Life and Times of the Shah, University of California Press, 12 janvier 2009, 740 p. (ISBN 978-0-520-94216-5, lire en ligne), p. 247
  26. ↑ Farah Pahlavi, Mémoires, 2004, page 161.
  27. ↑ Publication du Bureau de Sa Majesté (Farah Pahlavi), 1354 (1975). p. 41.

Où est enterré Leila Pahlavi ?

La princesse Leila Pahlavi est née le 27 mars 1970. Dernier enfant du chah Mohammed Reza Pahlavi et de l’impératrice Farah, une fille de diplomate rencontrée à Paris qui deviendra sa troisième et ultime épouse, pendant les premières années de sa vie, la petite Leila connaît une enfance choyée et heureuse. Son père règne depuis trente ans déjà et sa mère met un point d’honneur à passer une grande partie de son temps auprès de ses enfants.

Le couple qui a connu son lot de difficultés, notamment en raison des infidélités du souverain, veut à tout prix offrir à leur progéniture une vie aussi « normale » que possible. La chah se rend d’ailleurs très régulièrement à l’école, afin d’y retrouver sa fille Leila à la sortie des classes et cette dernière est toujours la bienvenue dans son bureau, même lorsqu’il y travaille.

Le destin de la petite princesse bascule en 1979. Après des longs mois d’instabilité politique et sociale, une révolution éclate en Iran et le peuple s’insurge contre le chah.

Pourquoi dire le shah d’Iran ?

Le nom de Shah est un mot générique en langue persane ou  »farsi » en persan désigne le souverain en Perse. Ce nom est étendu à l’Iran qui est le nom moderne de la Perse.

Le mot Shah s’orthographie ainsi en anglais mais en français, il s’écrit Chah. Il veut dire tout simplement : roi. Lorsqu’il y eut des empereurs en Perses comme Cyrus le Grand, le titre qui était alors donné

était chah-in-chah qui voulait dire : roi des rois.

Actuellement, ce mot n’est pas employé par le régime en place.

Complement internaute :

C’est une très jolie langue et il y a une partie de la musique que je connais qui a été composée par les Perses. Mais ils ont laissé le reste à d’autres et moi, je n’en sais rien. Il y a une langue très jolie qui est le russe. Le russe, c’est la langue des Tsars, donc il y a quelque chose là-dedans. Le russe est une langue très belle. J’en ai entendu et j’en ai lu des livres. Il y a aussi l’allemand. Il y a une très belle langue allemande, qui est très facile à lire.

Qui dirige vraiment l’Iran ?

(extrait du rapport du Sénat 2000)

Schéma de l’organisation du pouvoir politique en Iran[modifier | modifier le code]

Composition du gouvernement de la République islamique d’Iran depuis le 3 août 2021 :

  • Président de la République, Président du Conseil : Ebrahim Raïssi (03.08.21)
  • Ministre des Affaires étrangères : Hossein Amir Abdollahian
  • Ministre de la Santé, des Soins et de la Formation médicale : Hossein Amir Abdollahian
  • Ministre de l’Éducation : Ali Reza Kazami
  • Ministre du Renseignement et de la Sécurité : Esmaïl Khatib
  • Ministre de l’Économie et des Finances : Ehsan Khandouzi
  • Ministre des Communications et des Technologies de l’information : Issa Zarepour
  • Ministre de l’Agriculture : Javad Sadatinejad
  • Ministre de la Justice : Amin Hossein Rahimi
  • Ministre de la Défense et de la Logistique des Forces armées : Amir Mohammadreza Ashtiani
  • Ministre de l’Industrie, des Mines et du Commerce : Amir Mohammadreza Ashtiani
  • Ministre des Sciences, de la Recherche et de la Technologie : Mohammad Ali Zolfigol
  • Ministre de Travail, Coopératives et Bien-être social : Hojat Abdolmaleki
  • Ministre de l’Intérieur : Ahmad Vahidi
  • Ministre des Voies et de l’Urbanisme : Rostam Ghassem
  • Ministre du Pétrole : Javad Oji
  • Ministre de l’Énergie : Ali Akbar Mehrabian
  • Ministre de la Culture et de l’Orientation islamique : Mohammad Mehdi Esmaeili
  • Ministre des Sports et de la Jeunesse : Hamid Sajadi
  • Ministre du Renseignement : Esmaïl Khatib
  • Ministre du Patrimoine culturel, de l’Artisanat et du Tourisme : Ezzatollah Zarghami
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L’État iranien, à part ces structures institutionnelles, possède d’autres particularités sur le plan politique. Il existe en effet des structures de dédoublement de l’appareil d’État. Ces structures, appelées structures révolutionnaires (nahadha ye enqelāb), dépendent directement du guide de la révolution et prennent en charge des activités généralement sous le contrôle du gouvernement. L’Armée iranienne est ainsi doublée par les Gardiens de la révolution et les tribunaux par des tribunaux révolutionnaires. Dans chaque ministère et chaque province est nommé un représentant du guide.

La politique est réservée aux factions[8] islamistes[9], puisque tous les autres partis traditionnels sont interdits[10]. Il existe, grosso modo, deux tendances chez les islamistes : conservateurs et réformateurs. Tous deux se prononcent en faveur de la République islamiste, mais ne sont pas d’accord sur l’étendue des libertés politiques, civiles et religieuses. Les conservateurs s’opposent à tout changement, et sont pour la ligne dure en vigueur aux débuts de la révolution. Les réformateurs sont pour une certaine libéralisation politique. Certains, aujourd’hui considérés comme réformateurs, tels l’ayatollah Youssef Saanei, qui présida au début des années 1980 le Conseil des gardiens de la Constitution, affirment que le régime s’est durci; Saanei se prononce aujourd’hui en faveur de la liberté d’expression et affirme qu’il ne peut exister de croissance économique sans libertés politiques, notamment afin de dénoncer la corruption [11]. L’élection de Mohammad Khatami, un réformateur, en 1997, a montré la volonté de changement des Iraniens.

Qui est Raha Didevar ?

Il a ensuite étudié la musique à Princeton et s’est spécialisé en histoire perse et de l’Iran à l’université de Columbia. Raha Didevar, la fiancée du prince Alireza pense à lui dix ans après sa mort (Photo : Instagram/raha_bali44)

Lire aussi : Reza Pahlavi appelle à la désobéissance civile et présente un nouveau traité pour l’Iran

Le suicide du prince Ali-Reza est encore dans toutes les mémoires

Très perturbé par le suicide de sa sœur en 2001, Ali-Reza souffrait de troubles psychologiques profonds et de dépression. Il était accompagné dans la vie de sa fiancée Raha Didevar. Au moment de son suicide, il ne savait peut-être pas qu’elle était enceinte de leur premier enfant.

Raha Didevar a accouché le 26 juillet 2001 d’Iryana Leila Pahlavi. Raha et Ali-Reza n’étant pas mariés, leur fille ne porte pas le titre de princesse et n’est pas dynaste. Néanmoins, elle est l’une des chouchoutes de sa grand-mère, l’impératrice Farah. La Shahabanou est très proche de sa petite-fille orpheline de son père. Elle lui apprend la culture perse et parfait son éducation. Iryana Leila Pahlavi joue du violon et Farah lui a déjà fait visiter la tombe de son grand-père en Égypte.

Qui a succédé au Shah d’Iran ?

En cas d’incapacité du chah, Farah assurera la régence en attendant que le prince Riza Kurush, âgé de 7 ans, atteigne la majorité. Mohammed Reza Pahlavi dirigera l’Iran jusqu’à ce que la révolution islamique le contraigne à l’exil, en 1979.

Quel est la richesse de l’Iran ?

L’Iran détient, avec 11,5 % des réserves mondiales de pétrole conventionnel, les deuxièmes réserves mondiales derrière l’Arabie saoudite (22 %), soit environ 137milliards de barils. Il possède aussi les secondes réserves de gaz derrière la Russie avec 26,7 trillions de mètres cubes (15% des réserves mondiales).

Quel est le salaire minimum en Iran ?

Malgré la propagande mensongère et abjecte du président du régime Ebrahim Raïssi sur le soutien aux travailleurs, leur oppression n’a jamais été aussi cruelle qu’aujourd’hui.

Selon Seyyed Solat Mortezavi, le ministre du travail du régime, le salaire minimum en 1402 (20 mars 2022-20 mars 2023), après de nombreuses négociations, n’augmentera que de 27% et « passera de 4 179 000 tomans à 5 308 330 tomans » (agence IRNA, 20 mars 2023).

Or le centre iranien de statistiques a annoncé une inflation de « plus de 50% » et « en février 2022, l’inflation point par point des ménages était de 53,4% » (journal Arman Daily, 1 mars 2022). Le même centre a annoncé dans son dernier rapport que « l’inflation du logement en janvier de cette année a augmenté de 66% par rapport à la même période l’an dernier ». (Mardom Salari, 1 mars 2023). Lors de la réunion du conseil municipal de Téhéran, « une augmentation de 40% du prix des billets de bus a été approuvée à l’unanimité » (Agence SNN, 14 mars 2023).

Selon les médias officiels :

  • « Les prix de tous les produits ont augmenté au moins de 70 à 100 % » (Ebtekar, 1 mars 2023).
  • « Aucune période historique n’a connu cette hyperinflation alimentaire, pas même pendant l’occupation du pays pendant la Seconde Guerre mondiale.

Quel est le salaire moyen en Iran ?

Habiter : Salaire moyen en Iran en 2023

En moyenne, le salaire moyen en Iran est de 255.5 €. Cette donnée est issue de la moyenne des salaires moyens renseignés par les internautes habitant dans le pays. La différence avec le salaire moyen en France est de 88%.

Salaire moyen

Salaire moyen en Iran en 2023 :

255.5 €

Prix moyen dans la monnaie du pays : 11666690 IRR

Dernière mise à jour le : 29/08/2023

Ces prix sont fournis à titre indicatif. Le prix réel peut être différent de celui affiché sur cette page, il convient donc d’utiliser ces informations avec précaution. Combien-coute.net ne pourra être tenu pour responsable d’éventuelles erreurs de prix. Source : numbeo

Quel pays soutien l’Iran ?

Les relations étrangères du pays depuis la révolution ont été tumultueuses. Des facteurs variables l’expliquent; le plus important d’entre eux étant la rhétorique anti-occidentale de l’Iran après la révolution (facteur dont les racines sont dans le soutien des occidentaux au Shah).

À cette époque, l’Iran s’est trouvée très isolé, à cause de sa ligne dure et d’une politique étrangère agressive, qui souhaitait voir ses idéaux révolutionnaires répandus dans le golfe Persique. Une des conséquences de cette politique fut la crise iranienne des otages et la confrontation avec les États-Unis.

Période couvrant la guerre Iran-Irak (1980-1988)[modifier | modifier le code]

Les tentatives iraniennes de répandre la révolution islamique ont aussi eu des conséquences avec la plupart de ses voisins arabes. En 1981, l’Iran a soutenu un coup d’État visant à renverser le gouvernement Bahreïni. En 1983, l’Iran a exprimé son soutien politique aux chiites qui ont posé des bombes dans des ambassades occidentales au Koweït, et en 1987, des pèlerins iraniens se sont révoltés durant le Hajj (pèlerinage) à La Mecque, en Arabie saoudite. Les nations ayant des gouvernements fondamentalistes forts, comme l’Égypte ont aussi commencé à manquer de confiance en l’Iran. Avec l’invasion israélienne du Liban, l’Iran a créé le Hezbollah. De plus l’Iran a continué en s’opposant au processus de paix israélo-palestinien, parce qu’elle ne reconnaît pas l’existence d’Israël.

L’Iran a aussi posé des problèmes à des nations européennes, particulièrement la France et l’Allemagne, après que ses services secrets eurent exécuté plusieurs dissidents iraniens en Europe.

Les relations avec l’Irak n’avaient jamais été bonnes historiquement ; elles sont devenues encore pires en 1980, quand l’Irak envahit l’Iran. La raison donnée pour l’invasion était centrée autour de la souveraineté sur la voie d’eau entre les deux pays, le Arvandrud (Chatt-el-Arab). Cependant, d’autres raisons non officielles sont probablement plus convaincantes. L’Iran et l’Irak avait un historique d’interférence dans les affaires intérieures de chacun par leur soutien à des mouvements séparatistes. Bien que ces interférences se soient arrêtées après l’accord d’Alger (1975), l’Iran recommença à soutenir les guérillas Kurdes en Irak après la révolution.

L’Iran a demandé le retrait des troupes irakiennes des territoires iraniens et le retour au statu quo ante pour l’Aravandrud (Shatt el arab), comme l’établissait l’accord d’Alger en 1975 signé par l’Iran et l’Irak. Fatigué par la guerre, l’Iran signe la résolution 598 du Conseil de sécurité des Nations unies[2] en juillet 1988 après que les États-Unis et l’Allemagne ont commencé à fournir des armes chimiques à l’Irak[3]. Le cessez-le-feu, résultant de l’application de la résolution de l’ONU, fut respecté à partir du 20 août 1988. Aucune des nations n’a tiré d’avantages réels de cette guerre. Elle laissa environ 1 million de morts (dont environ 700 000 Iraniens) et eut un effet dévastateur sur la politique étrangère du pays.

Qui a colonisé l’Iran ?

Les survivants sont alors déportés en Mésopotamie ottomane, où leur prosélytisme reprend sous la forme neuve du bahaïsme : un nouveau prophète, disciple du précédent, Mirza Husayn Ali Nuri, dit Baha Allah, élabore en effet une nouvelle doctrine syncrétiste, se réclamant « des deux Testaments et des deux Corans », appelant en particulier à une sorte de pacifisme fraternel universel.

11.3. La pénétration européenne

Par ailleurs, l’histoire de l’Iran est dominée, au cours du xixe siècle, par le problème de la pénétration européenne. Sous le règne de Fath Ali Chah (1797-1834), la Russie se fera céder, après deux guerres (1804-1813 et 1826-1828), Bakou, le Daguestan, la Géorgie (1813) et l’Arménie (1828). L’Iran a fait appel à l’intervention de la France napoléonienne, qui prend le pays sous sa protection (accord du 4 mai 1807). Cependant, face à la Russie menaçante, l’Iran se rapproche de l’Angleterre, dont le représentant, Malcolm, revient à Téhéran (1808), fait fermer le pays aux Français (1809), mais garantit son intégrité contre la Russie (1809). L’Angleterre s’installe ainsi dans le golfe Persique et commence à regarder vers l’Afghanistan.

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À plusieurs reprises, l’Iran tente d’exploiter l’affaiblissement de ce dernier pays pour s’y réimplanter ; chaque fois, notamment en 1837 et en 1856 (prise de Harat par les Perses), l’Angleterre l’arrête. Mais la Russie, à son tour, s’oppose aux entreprises anglaises. C’est ainsi qu’est signé l’accord de 1844, dit « de désintéressement », entre les deux puissances. En 1856, la Russie est paralysée par sa défaite de Crimée, et l’Iran de Naser al-Din(ou Nasir al-Din) se tourne de nouveau, à partir de 1860, vers la France pour contrebalancer l’influence britannique.

La rivalité anglo-russe s’exaspère à la fin du siècle, au fur et à mesure que s’étendent la domination des Anglais sur le nord-ouest de l’Inde et le Baloutchistan (1876), et celle des Russes sur le Turkestan (entre 1860 et 1884). La solution n’est trouvée que sous le règne de Mozaffar al-Din (ou Muzaffar al-Din) [1896-1907], dans le cadre de l’Entente cordiale franco-anglaise, qui nécessite un rapprochement anglo-russe : l’accord colonial du 31 août 1907 délimite les frontières de l’Iran et partage le pays en deux zones d’influence (Nord-Ouest aux Russes, Sud-Est aux Anglais) et une zone neutre centrale et occidentale.

À l’intérieur, Mozaffar al-Din a dû instituer, à la fin de son règne, un nouveau régime constitutionnel afin de satisfaire une opposition nationaliste mécontente de la pénétration étrangère, de l’arbitraire monarchique et de la corruption des fonctionnaires qui ruinent le pays. La politique absolutiste de son successeur, Mohammad Ali (1907-1909), provoque une révolution nationaliste qui contraint le roi à l’exil. Un enfant de 11 ans, Ahmad, lui succède, qui ne peut stopper l’invasion économique étrangère, britannique et russe surtout.

12. Les Pahlavis (1925-1979)

12.1.

Pourquoi l’Iran a changé de nom ?

En 1921, le général Reza Chah Pahlavi prend le pouvoir ; il est proclamé Chah par l’Assemblée constituante et couronné en 1926. Quel est son premier geste ? Revendiquer l’indépendance de la Perse dominée par les Russes et les Britanniques. Il va aussi moderniser le pays en profondeur. Et pour montrer sa détermination, ce 21 mars 1935, donc, il annonce au monde que son royaume s’appellera dorénavant « Iran ». L’État impérial d’Iran est né.

Mais on ne modernise pas un pays simplement en changeant son nom.

Effectivement mais le Chah Reza en est lui aussi convaincu. Sur le plan économique, il développe le chemin de fer, crée des universités, favorise l’industrie. Il calque les institutions sur un modèle européen. Sur le plan social, c’est quasiment une révolution : il modifie totalement le mode de vie. Les hommes doivent s’habiller désormais à la mode occidentale, les femmes n’auront plus le droit de se voiler ! Or, après la mort de Pahlavi, en 1944, son fils continuera son œuvre, d’une manière toujours aussi volontariste. Et avec un régime nettement plus militaire.

Quel est l’ancien nom de l’Iran ?

L’Iran, autrefois connu sous le nom de Perse, a donné naissance il y a 2500 ans au premier empire à vocation universelle. Depuis lors, les plateaux iraniens ont abrité des civilisations du plus extrême raffinement, qui n’ont rien à envier à l’Occident comme à l’Orient.

À la différence de leurs voisins, les Iraniens ne souffrent d’aucune frustration à l’égard de l’Occident. Ils n’ont de «revanche» à prendre sur personne, sinon sur les trublions cupides qui ont tenté depuis la Seconde Guerre mondiale de s’approprier leurs réserves pétrolières…

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Une forteresse naturelle

L’Iran se caractérise par l’altitude. C’est une forteresse naturelle qui domine à plus de 600 mètres de haut les plaines de la Mésopotamie, de l’Indus et de la mer Caspienne.

Les plateaux iraniens, très arides, sont bordés au nord par la magnifique chaîne enneigée de l’Elbrouz et à l’ouest par les montagnes du Zagros. Les habitants se concentrent sur les versants de ces montagnes, en bordure du désert.

Vaste comme trois fois la France (1,6 million de km2), l’Iran compte un peu plus d’habitants qu’elle (80 millions en 2015).

Diversité linguistique…

Aujourd’hui comme au temps de Cyrus, le pays témoigne d’une très grande diversité de populations et de langues. Les Persans, héritiers des anciens Perses, constituent la moitié de la population. Ils parlent persan (note). Le pays compte aussi une importante minorité turcophone (les Azéris et les habitants du littoral de la mer Caspienne) ainsi qu’une minorité arabe, au sud-ouest, autour d’Abadan.

… et religieuse

En matière religieuse comme en matière linguistique, l’Iran a jusqu’à ces dernières décennies témoigné d’une grande diversité.

Quel l’ancien nom de l’Iran ?

Le terme Persis est passé au latin pour devenir Persia, puis en français Perse, terme encore utilisé dans les pays occidentaux. Le 21 mars 1935, Reza Chah Pahlavi publie un décret demandant à toutes les relations étrangères du pays de le désigner sous le nom d’Iran dans leur correspondance officielle, sans que le terme Perse tombe dans l’inusité[14]. En 1959, le gouvernement annonce que les deux noms (Perse et Iran) peuvent être officiellement utilisés de manière interchangeable[7]. En 1979, la révolution iranienne proclame la « république islamique d’Iran », désignation officielle actuelle. Les termes Perse et Iran sont toujours largement utilisés. Mont Damavand en hiver. Carte physique de l’Iran. A beautiful picture of Khuzestan - Iran

L’Iran se situe un peu au nord du tropique du Cancer entre les parallèles 25° N et 40° N de latitude et entre les méridiens 44° E et 63° E de longitude. L’Iran fait partie du fuseau horaire UTC+03:30 qui correspond à peu près à l’heure réelle à Téhéran. L’Iran est un pays montagneux et partiellement désertique d’une superficie de 1 648 195 km2, dont 1 531 595 km2 terrestres et 116 600 km2 d’eaux intérieures[1]. Au nord-ouest, il a des frontières communes avec l’Arménie (44 km), l’Azerbaïdjan (689 km), au nord-est, il cumule 740 km de côtes sur la mer Caspienne, puis au nord-est il partage une frontière terrestre avec le Turkménistan (1 148 km). À l’est, l’Iran est borné par l’Afghanistan (921 km) au nord et le Pakistan (959 km) au sud. Les frontières occidentales sont partagées avec la Turquie (534 km) au nord-ouest et l’Irak (1 599 km) au sud-ouest, finissant au Chatt-el-Arab. Le golfe Persique et le golfe d’Oman forment l’intégralité de sa limite méridionale de 2 440 km. Cette situation sur les lignes maritimes des hydrocarbures est stratégique[1]. Au territoire continental s’ajoutent plusieurs îles dans le golfe Persique, quelques-unes dans la mer Caspienne. L’Iran connaît un contentieux avec les Émirats arabes unis depuis les années 1970 portant sur les îles Tunbs et Abou-Moussa, occupées militairement par l’Iran. La distance entre les extrêmes en Azerbaïdjan de l’Ouest au nord-ouest et au Sistan-et-Baloutchistan au sud-est est approximativement de 2 330 km[1].

Dacht-e-Lout.

Le relief iranien est dominé par plusieurs chaînes de montagnes qui séparent divers bassins et plateaux. Le sommet le plus haut de l’Iran, le mont Damavand, culmine à 5 610 m[15]. Plus haute montagne eurasiatique à l’ouest de l’Hindou Kouch, il fait partie des monts Elbourz, qui surplombent la mer Caspienne au nord. Les monts Zagros coupent le pays du nord-ouest au sud-est, d’une altitude dépassant les 3 000 m, avec au moins cinq sommets de plus de 4 000 m.

Comment s’appelait l’Irak avant ?

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L’histoire de l’Irak commence avec la Mésopotamie (voir cet article pour l’histoire antique) ; la région abrite quelques-unes des plus anciennes civilisations du monde, Sumer, Assyrie, Babylone.

Taureau androcéphale ailé gardien du palais de Sargon II, en Assyrie (Perse), VIIIe siècle av. J.-C.

Les vallées du Tigre et de l’Euphrate appartiennent ensuite à une succession d’empires qui lui sont étrangers : empires perse achéménide, grec (Alexandre le Grand suivi des Séleucides), Parthes, Sassanides. À l’époque pré-islamique, cette région porte le nom de Khvarvaran, qui est une des provinces de l’empire Sassanide.

Conquis par les Arabes sous les Omeyyades, l’Irak est, un temps, le centre du monde musulman sous les Abbassides.

L’Irak redevient ensuite un champ de bataille entre les empires du Moyen-Orient, jusqu’à la conquête britannique en 1918, qui en fait un État souverain sous mandat anglais.

Irak, 2000

  • Empire mède (extension possible, 650-550)
  • Empire parthe (de -247 à + 224)

À l’époque pré-islamique, la région, un temps province de l’empire Sassanide, porte le nom de Khvarvaran. Le nom d’Irak dérive du terme persan Erak (bas-Iran).

Le christianisme primitif, autre religion du Livre (Bible chrétienne, Ancien Testament, Nouveau Testament) se développe, en diverses langues (hébreu, araméen, grec, etc.), en partie par les communautés juives, dont une des premières visées est celle de Damas, alors forte d’environ 10 000 adeptes. Le christianisme dans le monde romain, minoritaire (40), interdit (112), condamné (Discours véritable, Contre les galiléens), pourchassé, persécuté, puis toléré (édit de Milan (313)), édit de Thessalonique (380)), puis à peu près religion d’État, est sans doute minoritaire, au moins en Irak, dès le IVe siècle. La région, suffisamment loin des centres romains de décision (et de persécution), sert de refuge aux minorités.

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Il existe des récits, avérés ou non, de l’évangélisation et de la conversion de la Mésopotamie à l’âge apostolique, par Thaddée d’Édesse (mort vers 50), Simon le Cananéen (mort vers 65), Bar-Tolmay, Thomas (apôtre) (mort en 72)… Erbil a son premier évêque chrétien en 104. Nadjaf a une zone de cimetière chrétien. Anbar (Falloujah) a son évêché. En haute Mésopotamie, dans la région de Mossoul, le christianisme s’implante : Monastère Mor Mattay (363), Monastère Saint-Élie de Mossoul (582-590), Monastère Saint-Jean-de-Dailam, Isaac de Ninive (640-700), jeûne de Ninive. La ville de Bakhdida (Qaraqoch), globalement assyrienne encore en 2000, se partage entre Église catholique syriaque et Église syriaque orthodoxe.

L’expansion du christianisme est plus large. L’Arménie voisine, avec Grégoire Ier l’Illuminateur (vers 240-326), se convertit en 300-313, avec catholicossat de tous les Arméniens (301) La Géorgie voisine se convertit en 317, avec église orthodoxe géorgienne (devenue autocéphale en 484).

Quels droits ont les femmes en Iran ?

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Pourquoi les femmes manifestent en Iran ?

L’Iran est un pays du Moyen-Orient gouverné de façon très autoritaire. Mais, depuis plusieurs semaines, la révolte gronde : les Iraniens manifestent, au péril de leur vie, pour réclamer davantage de liberté. Regarde cette vidéo pour comprendre ce qu’il se passe en Iran.

Ce sujet t’intéresse ? Si tu es abonné à l’hebdo 1jour1actu, retrouve un article sur les manifestations en Iran dans le no 367, paru le 14 octobre 2022.

Pourquoi y a-t-il des manifestations en Iran ?

Dans ce pays du Moyen-Orient, des manifestations ont commencé le 16 septembre 2022. La population est descendue dans la rue après la mort de Mahsa Amini, une jeune femme qui avait été arrêtée par la police. La cause : une mèche de cheveux dépassait de son voile, ce qui est interdit en Iran. La mort de Mahsa Amini a provoqué la colère du peuple, qui s’est révolté contre la brutalité du pouvoir iranien. Mais manifester n’est pas autorisé en Iran. Et, dès les premiers rassemblements, la police a frappé les participants et tiré sur eux. Des manifestants ont été tués. D’autres ont été arrêtés, et même condamnés à mort.

Quelles libertés ne sont pas respectées en Iran ?

En décembre, la Cour constitutionnelle de Belgique a suspendu partiellement l’application de ce traité ; elle devait se prononcer sur son éventuelle annulation début 2023.

L’Iran a continué d’apporter un soutien militaire aux forces gouvernementales dans le conflit armé en Syrie (voir Syrie).

Il a prêté un appui à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en fournissant des drones Shahed 136, qui ont servi à détruire délibérément des infrastructures civiles.

En septembre et octobre, les pasdaran (gardiens de la révolution) ont attaqué des groupes d’opposition kurdes dans la région du Kurdistan irakien, faisant plus d’une douzaine de morts, dont une femme enceinte.

Liberté d’expression, d’association et de réunion

Les autorités ont renforcé la répression, déjà étouffante, ne laissant aucune place à la dissidence pacifique.

Les autorités ont censuré les médias, brouillé les chaînes de télévision par satellite et, en septembre, ajouté Instagram et WhatsApp sur la liste des applications mobiles et des réseaux sociaux bloqués ou filtrés, où figuraient déjà Facebook, Signal, Telegram, Twitter et YouTube.

À maintes reprises, elles ont fermé ou perturbé les réseaux Internet et mobiles lors de manifestations afin de réprimer la mobilisation et de masquer l’ampleur des violations perpétrées par les forces de sécurité.

Le projet de loi relatif à la protection des internautes, qui devait amenuiser encore davantage les libertés en ligne et l’accès au réseau Internet mondial, était toujours en cours d’examen. En septembre, le pouvoir exécutif a émis une directive limitant encore davantage l’accès aux contenus en ligne.

Les autorités ont interdit tous les partis politiques indépendants, les organisations de la société civile et les syndicats indépendants, et exercé des représailles contre les grévistes.

Les autorités ont opposé systématiquement une réaction militarisée aux manifestations, qu’elles soient localisées ou nationales.

En mai, les forces de sécurité de la province du Khuzestan, ainsi que celles de la province du Tchaharmahal-et-Bakhtiari, ont utilisé illégalement des munitions réelles, de la grenaille, du gaz lacrymogène et des canons à eau pour écraser les manifestations, en grande partie pacifiques, contre l’explosion des prix des denrées alimentaires et l’effondrement meurtrier d’un immeuble à Abadan (province du Khuzestan). Au moins quatre personnes ont été tuées. Des centaines d’autres, dont des enfants, ont été blessées par de la grenaille, dont l’utilisation allait à l’encontre de l’interdiction de la torture et des autres formes de mauvais traitements1.

La mort en détention de Mahsa (Zhina) Amini aux mains de la « police des mœurs » iranienne le 16 septembre a déclenché un soulèvement national qui s’est poursuivi pendant tout le reste de l’année. Les autorités ont fréquemment et illégalement utilisé des munitions réelles, des projectiles en métal et du gaz lacrymogène, et ont roué de coups des manifestant·e·s. Amnesty International a enregistré les noms de centaines de manifestant·e·s et de passant·e·s tués illégalement par les forces de sécurité, dont des dizaines de mineur·e·s2.

Qui fournit des armes à l’Iran ?

L’Iran a notamment construit des chasseurs ( Azarakhsh et Owaz ), un avion d’appui sol (le Shafagh) , des hélicoptères ( Shhbaviz 275 et la série des Shahed , etc.), deux chars de bataille ( Zulfikar et Towsan ), un véhicule de transport de troupes ( Boragh ), des destroyers, des navires de patrouille maritime, des sous-marins de poche ( Sabehat et Ghadir ) et différentes munitions et armements comme des missiles anti-navires.

En fait, les mollahs ont surtout fait un effort dans la réalisation de missiles sol-sol dérivés de modèles nord-coréens, dont les plus connus sont la série des Shahab . En effet, ces derniers font partie de l’arsenal stratégique considéré par Téhéran comme le seul réel garant de la pérennité du régime théocratique iranien.

Des achats à l’étranger plus ou moins officiels

Certains pays ont accepté de vendre directement des armes à l’Iran. Dans la majorité des cas [2], il s’agit de pays qui partageaient l’anti-américanisme de Téhéran, exception faite d’Israël qui, lors du conflit Iran-Irak, a apporté une aide directe au régime des mollahs alors considéré comme moins dangereux pour la sécurité de l’Etat hébreu que celui de Saddam Hussein.

Même les Etats-Unis se sont livrés à ce commerce clandestin dans le cadre de l’Irangate qui avait surtout pour but la libération d’otages. Ces opérations clandestines ont abouti à un échec car seuls deux otages ont pu être libérés et Téhéran a volontairement rendu public ce deal , de manière à déconsidérer la politique étrangère de Washington.

Aujourd’hui, il y a fort à craindre que des pays comme le Venezuela, la Bolivie, le Nicaragua et l’Equateur – dont les dirigeants ont fait alliance avec le président Ahmadinejad – ne fournissent directement ou indirectement de l’armement à Téhéran.

Comment vivent les femmes en Iran ?

Dans son rapport annuel sur l’Iran de 2020, Amnesty International notait que « les femmes se heurtent toujours à une discrimination solidement ancrée dans la législation, notamment en qui concerne le mariage, le divorce, l’emploi, la succession et l’accès aux fonctions politiques ».

Par ailleurs, « en 2015, le Guide suprême a décidé que la population devait doubler. À partir de 2016-2017, la contraception est devenue moins disponible ; depuis 2021, on a interdit les vasectomies et les avortements », rappelle le professeur de sociologie Adazeh Kian au journal Le Monde. Une politique nataliste freinée par la crise économique qui ébranle le pays.

⋙ En Iran, l’effondrement d’un immeuble cristallise la grogne socio-politique

Ebrahim Raïssi, ultra-conservateur et ultra-répressif

En 2021, l’ultra-conservateur Ebrahim Raïssi devient président de l’Iran. Sa première année au pouvoir est caractérisée par une vague de répression tous azimuts : le nombre d’exécutions explose, les détracteurs de la République islamique sont massivement arrêtés.

Soutenu par l’élite religieuse conservatrice du pays, Ebrahim Raïssi estime que les entorses répétées à la loi sur le hijab – lorsque, par exemple, les cheveux sont visibles – font la « promotion organisée de la corruption [morale] dans la société islamique ». Le 5 juillet dernier, il demande à ce que la loi « sur le hijab et la chasteté du pays » élaborée en 2005 soit strictement appliquée : en plus des cheveux, le hijab doit également couvrir le cou et les épaules. Un mois plus tard, un décret rend plus sévère les punitions pour « hijab inapproprié ».

⋙ En Iran, les femmes appelées à sortir tête nue pour protester contre l’obligation du port du hijab

Alors qu’il était possible, même sous le régime islamique, de célébrer la Journée internationale du droit des femmes, c’est aujourd’hui devenu impossible. Les patrouilles de la police des mœurs s’intensifient, plusieurs jeunes femmes sont arrêtées.

 

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