Au sommaire IMAGYNA :
- Être trop gentil peut présenter des dangers pour soi-même, il est important de savoir dire non.
- 15 signes indiquent que vous êtes trop gentil(le), comme faire passer les besoins des autres avant les vôtres.
- L’excès de gentillesse détourne la gentillesse de son objectif harmonieux et peut combler des failles personnelles.
- Être empathique est une qualité, mais l’excès de gentillesse peut avoir des conséquences négatives sur soi-même.
- La gentillesse n’est pas une mauvaise chose, mais il faut faire attention si l’on se sent malheureux pour les autres.
- Il est essentiel de reconnaître les limites de sa générosité et de savoir dire non pour préserver son bien-être.
Les dangers d’être trop gentil : pourquoi il faut savoir dire non
Être gentil est souvent considéré comme une qualité louable. Cependant, être trop gentil peut également présenter des dangers pour soi-même. Dans cet article, nous allons explorer les différentes raisons pour lesquelles il est important de savoir dire non et les conséquences potentielles de l’excès de gentillesse. À leur suite, vous trouverez également des conseils qui vont vous permettre de remédier à votre problème !
15 signes qui montrent que vous êtes trop gentil(le)
Êtes-vous simplement aimable ou êtes-vous quelqu’un de trop gentil ? Beaucoup de personnes considèrent la gentillesse comme un synonyme de la faiblesse, ainsi elles vous utilisent à leurs propres fins. Si vous vous retrouvez à faire passer les besoins des autres avant les vôtres, si vous accumulez les émotions négatives et si vous vous sentez vide, pour vous, la gentillesse est clairement synonyme de faiblesse.
Magali, informaticienne de 33 ans, nous interpelle sur les limites de sa générosité sans faille. « Je suis trop gentille et, à la longue, j’en subis les conséquences. Pendant nos dernières vacances en famille, je me suis aperçue que je donnais plus que les autres, sans rien recevoir. À eux, mon oreille attentive et mes sourires. À moi, les courses, les repas, le ménage… J’en ai marre d’être une bonne poire ! » Certains, plus à l’écoute, plus sensibles, sont en effet de nature empathique. Mais peut-on vraiment être «trop» sympathique ? « L’excès de gentillesse n’a pas à voir avec la gentillesse, mais avec l’excès, confirme Isabelle Méténier, psychologue et thérapeute. Il la détourne de son objectif, le lien harmonieux. Et s’en sert frauduleusement pour combler des failles. » Quelles peurs et quels désirs nos bons et loyaux services cachent-ils ?
Etre gentil n’est certainement pas une mauvaise chose, c’est juste quelque chose dont il faut faire attention si l’on se sent malheureux pour les autres.
Êtes-vous trop gentil ? 6 vérités sur les gens trop gentils
Je vais discuter de certaines vérités sur des gens qui peuvent être trop gentils, et mettre les désirs et les besoins des autres au-dessus des leurs. Si l’un d’entre eux vous semble vrai, essayez de savoir ce que vous en pensez. De plus, réfléchissez si vous voulez continuer à avoir certaines amitiés où vous vous sentez ainsi.
La plupart des adultes pensent secrètement que la gentillesse est une vertu de perdants. Mais parler de perdants et de gagnants participe du refus phobique de la gentillesse. Car s’il y a une chose que les ennemis de la gentillesse – et nous en sommes tous aujourd’hui – ne se demandent jamais, c’est pourquoi nous en éprouvons. Pourquoi sommes-nous portés à être gentils envers les autres ? Pourquoi la gentillesse est-elle importante pour nous ? La gentillesse a ceci de particulier que nous savons parfaitement la reconnaître, dans la plupart des situations ; et pourtant le fait de reconnaître un acte de gentillesse le rend plus facile à éviter. Nous savons généralement quoi faire pour être gentil – et reconnaître les occasions où l’on est gentil avec nous et celles où on ne l’est pas. Nous avons généralement les moyens de le faire (nul besoin d’être expert pour cela) et cela nous procure du plaisir. Et pourtant, cela nous perturbe à l’extrême. Il n’y a rien dont nous nous sentions plus régulièrement privés que de gentillesse ; le manque de gentillesse est la maladie de notre époque. “Un signe de santé mentale, écrivait [le psychanalyste britannique] Donald Winnicott en 1970, est la capacité à entrer en imagination dans les pensées, les sentiments, les espoirs et les peurs de quelqu’un d’autre et de laisser ce quelqu’un d’autre en faire autant avec soi.”
On est parfois trop gentil, on n’est jamais trop charitable. La philosophe Jeanne Larghero explique la différence pourquoi faire plaisir et faire le bien, cela va bien ensemble, mais pas toujours !
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En ce qui me concerne, il est fréquent que mes concessions soient moins le fait d’intentions sérieuses que d’automatismes sociaux. Nous avons tous des réflexes de courtoisie, certains de nature corporelle : un sourire, un acquiescement, un hochement de tête. S’ils sont une condition nécessaire au vivre-ensemble, ils sont aussi capables de nous faire perdre de vue notre « sérieux » au sens où l’entend Jankélévitch, c’est-à-dire notre intention profonde. C’est le cas lorsque notre civilité nous mène à des concessions par défaut. Par exemple, quand on se déclare en grève, mais qu’on vient quand même au boulot pour ne pas ralentir les autres. Ou bien lorsque je signe les yeux fermés un contrat, puis que je m’en veux de n’avoir pas essayé de négocier. Se faire marcher dessus, pour le bien commun ? Soit, si tel est sérieusement l’intention ! Faire passer ses instincts de courtoise pour de la sollicitude, là, non ! L’ouvrir ou la fermer ? En fait, peu importe tant que le cœur y est !
- s’écraser devant les autres : on n’ose pas dire ce qu’on pense
- se plier à leur volonté : on n’ose pas dire non ou proposer une alternative qui nous conviendrait mieux
- se faire « bouffer » : comme on ne dit jamais rien, qu’on dit oui à tout, les autres en profitent
- faire systématiquement passer les besoins des autres avant les siens : on s’oublie, on veut absolument être aimé
- être prise pour une c***
- se faire manipuler : c’est bien plus facile de manipuler quelqu’un qui doute de soi, qui n’est pas sûr de lui, qui a peur de s’imposer
- se laisser culpabiliser : lorsqu’on doute de soi alors on culpabilise plus facilement donc on a l’impression que les autres nous culpabilisent
- etc….
Dans tous ces cas on souffre, non pas à cause de notre gentillesse mais du manque d’affirmation de soi (directement lié au niveau d’estime de soi).
«Trop bon, trop con», «bonne poire», «pigeon»… Pardonnez-nous ces termes et expressions mais il faut bien reconnaître que la bonté de certains les perd. «On a tendance à considérer quelqu’un de trop gentil comme quelqu’un d’un peu bête ou d’enfantin, commente le psychiatre Stéphane Clerget (1). Il semble ainsi facile d’abuser de sa générosité.» Et pour cause, sans s’imposer de limites, certains se font dévorer par leur générosité à toute épreuve et se font marcher dessus par les autres. Il est pourtant tout à fait possible de soutenir l’autre, de l’aider ou encore de rendre service, tout en se faisant respecter. À condition de prendre certaines mesures.