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Quelle est la seule amie de Denise au bonheur des dames ?

by Judith Ferrier

Cette gentille vendeuse du rayon des lingeries – rayon ennemi de celui des confections – est la seule amie de Denise lors de son premier séjour au Bonheur des Dames.

Où habite Denise dans Au bonheur des dames ?

Couverture du

roman Au Bonheur des Dames

.

Au Bonheur des Dames est un roman d’Émile Zola paru en 1883.

Portrait de Zola par Manet de 1868.

L’œuvre présente le personnage de Denise Baudu qui à la suite de la mort de ses parents décide de s’installer à Paris avec ses deux frères, Pépé et Jean. Arrivant du petit village de Valognes, Denise découvre l’univers urbain et la modernité qui le caractérise. Grandement surpris par ce nouveau paysage, les personnages sont vite « perdus au milieu du vaste Paris ». Denise est immédiatement captivée par le grand magasin d’Octave Mouret, qui se nomme « Au bonheur des dames ». À la fois intriguée et pleine d’admiration devant cette « maison énorme », Denise devient entièrement absorbée par celle-ci. « Cédant à la séduction », elle tombe sous l’emprise du magasin comme si elle était attirée irrésistiblement.

À son arrivée dans la capitale, Denise est une jeune fille d’une beauté incroyable, mais triste, chétive, timide et naïve. À travers l’œuvre, elle va véritablement s’affirmer et se faire remarquer pour sa beauté. Lors de sa rencontre avec Octave au parc des tuileries, Mouret est agréablement surpris de sa transformation : « Là voilà qui devenait femme », « avec ses beaux cheveux » auparavant critiqués. À son retour au magasin après son renvoi, Mouret « remarque son insignifiance chétive d’autrefois devenait un charme d’une discrétion pénétrante ».

Quel est le salaire de Denise au bonheur des dames ?

Denise, quoique frêle et émotive, survit physiquement et moralement au déracinement, à la misère et aux maltraitances (alors que d’autres jeunes filles ont abandonné ou se sont soumises et ont été déshonorées) : elle est (socialement et) génétiquement résistante (sa longue chevelure symbolise sa résistance et sa pureté ininterrompues depuis sa naissance), développe des capacités d’adaptation (jusqu’à défendre le grand magasin) et attire l’attention du mâle dominant avec lequel elle peut éventuellement procréer, leur croisement étant susceptible d’améliorer le patrimoine génétique de l’espèce (le mot phylogénèse est daté de 1874…). C’est le principe de la sélection naturelle appliqué à l’environnement socio-professionnel (ce que Zola fait dans l’ensemble de ses textes). 6. Le 12 février : chapitres VII et VIII.

  • Chapitre 7 : juillet 1865, après le renvoi, la misère…
    • Trouver un logement, vie sans travail (p. 234-241) : toucher le fond… avant de rebondir, comme on dit maintenant.
    • Employée par Bourras, 40 sous par jour (p. 241-246) : les deux employeurs de Denise sont des emplois par solidarité, pour ne pas dire par pitié, une entraide entre pauvres qui montre le cœur, la gentillesse que les gens modestes, même en difficulté, peuvent avoir entre eux. Ces qualités, que le grand magasin et le milieu des affaires n’ont pas, sont montrées objectivement par Zola, qui ne fait pas lui-même de discours politique ; Denise s’en sortira parce qu’elle a des qualités d’adaptation et de compréhension de ce qui se produit autour d’elle, aussi parce qu’elle est libre et disponible (elle n’a pas déjà un magasin à s’occuper) ; les autres semblent tous incapables de comprendre, de s’adapter, au contraire ils s’enferment dans leurs conceptions obsolètes (parce qu’ils ne parviennent pas à penser qu’elles sont obsolètes) ;
    • Employée chez Robineau, janvier 1866, à 60 francs par mois, Denise défend le (principe du) grand magasin (p. 246-257) : c’est le grand changement du livre, le pivot psychologique et narratif du roman ; les arguments de Denise sont simples, de l’ordre de l’évidence pour elle, mais elle ne cherche pas à les imposer, elle reste modeste et s’affirme ;
    • Avril 1866, printemps, début des opérations immobilières (p. 257-260) : voir les prolepses au chapitres II et III, avec le baron Hartmann.
    • Juillet 1866 – un an après le renvoi, rencontre Denise et Mouret, proposition de réhabilitation, message pour Bourras (p. 260-264) : l’ombre du jardin des Tuileries est, dans la visibilité et l’exposition urbaines, un lieu magique, un moment où les deux personnages peuvent s’exprimer en sentant moins fortement ce qui les sépare ; Mouret découvre une femme, sa personnalité, ses idées, dont la chevelure devient un atout ; Denise reçoit de la considération, des excuses, une promesse de réhabilitation et devient digne de la confiance de Mouret.
    • Opérations et propositions immobilières (p. 264-266).
  • Chapitre 8 : Opérations immobilières…
    • Début des travaux, réconciliation avec Baudu (p. 267-273) : le chapitre est assez familial ; zola veut montrer que le déclin du petit commerce n’est pas seulement un problème commercial, qu’il entraîne la catastrophe dans les vies de chacune des personnes concernée : le manque d’argent, les projets téméraires mais voués à l’échec, la perte de l’estime de soi, la trahison des promesses, etc.
    • Colomban, entre Geneviève et Clara, l’embarras de Denise (p. 273-278) : un cas particulier du déclin…
    • Quartier en travaux, tous les jours et même la nuit, septembre 1866, déclin des petits commerces (p. 278-281)
    • Vente de la maison de Rambouillet, mariage repoussé (p. 281-288) : le mensonge, l’hypocrisie, la tentation s’immiscent dans les relations (qui étaient) stables et les détruisent…
    • Denise quitte Robineau pour retourner bientôt au Bonheur des dames, avec 1000 francs par mois, Bourras résiste, Mouret avec Clara !

Comment se termine l’histoire au bonheur des dames ?

Bourras est mis à la rue.

En colère contre le Bonheur des Dames qu’ils accusent d’être la cause de leur mort, ils refusent tous l’aide financière de Denise.

Une fin heureuse pour Denise ❤️

Chapitre 14

Face aux gossips sur la relation entre Mouret et Denise, celle-ci quitte le magasin. Pour ne pas la perdre, Octave Mouret la demande en mariage. Elle accepte enfin !

Fanny

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Au bonheur des Dames : analyse

Après ce résumé du livre Au Bonheur des Dames, lis bien ces quelques éléments clefs pour le lire comme un pro

Une représentation mythique du monde moderne ⭐

Le zoom sur le Grand magasin, c’est une plongée dans les nouveaux rapports de force introduits par la modernité ! Bien souvent, Zola recourt au procédé de la personnification pour donner vie au Bonheur des Dames. Il devient un véritable appareil tentaculaire.

L’intrigue principale suit les étapes de son développement.

  • Chap. 2 et 3 : le capitalisme naissant est incarné par les personnages des de l’entrepreneur et du banquier, qui prévoient l’expansion du magasin. Denise n’y a pas sa place, elle est poussée au dehors des murs de l’enseigne.
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Les yeux toujours vers la rue, Denise se sentait mangée.

  • Chap. 6 : lorsque le rythme des ventes ralentit, la situation de Denise dégringole puisqu’elle est licenciée. Elle est presque à la rue.
  • Chap. 8 et 9 : l’âge d’or du magasin. En même temps qu’il s’étend, les commerces alentour tombent en ruine. Finalement, l’ascension sociale de Denise au sein du magasin est due à la contrainte qu’elle a d’y revenir. Il offre le seul lieu d’emploi. Elle a alors une grande chambre qu’elle peut décorer et circule librement dans les couloirs du Magasin plutôt que d’être assignée à un rayon.

Au sein du Bonheur des Dames, c’est chacun pour soi ! Que ce soit entre les clientes pour obtenir les produits à moindre prix ou entre les vendeuses dont la rivalité repose sur le nombre de ventes effectuées. Il y a là une représentation darwinienne de la société : chacun lutte pour se faire une place et donc pour sa propre vie. Seuls les meilleurs arrivent en haut de l’échelle sociale !

Une critique de la société de consommation

C’est pourtant le magasin lui-même qui, à l’image d’une bête, ronge les êtres qui s’y pressent.

Les femmes sont présentées comme des proies du capitalisme, se faisant aliéner par le désir de consommer !

As-tu fait attention à l’espace que prend progressivement le magasin ?

Pourquoi Denise repousse Mouret ?

En effet, l’intention de Denise quand elle vient voir Mouret est de quitter son poste de première pour rentrer à Valognes, sa ville natale. « De son air calme », elle précise à Mouret qu’elle « serait venue le remercier pour toutes ses bontés ».

Quelle speakerine a eu des jumelles ?

Le 5 septembre dernier, Denise Fabre a fêté ses 80 ans. Cette ancienne speakrine des années 60 n’a pas perdu de sa superbe et de sa bonne humeur. Elle s’est retirée de l’écran et de la politique pour se consacrer à ses petits-enfants. Elle a donné naissance à deux jumelles, Élodie et Olivia, lors de son second mariage. Que sont devenues les jumelles de Denise Fabre ? Ont-elles suivi les traces de leur mère connue pour ses fous rires en direct ?

denise fabreDenise FabreSource: Getty ImagesLes jumelles de Denise Fabre

Denise Fabre est connue pour sa carrière de speakrine sur Monte-Carlo, ORTF et TF1. Sa fraicheur et son dynamisme ont apporté du renouveau dans le milieu télévisuel dans les années 60. Elle a quitté sa carrière à la télé dans les années 2000 pour se consacrer à la politique. Denise Fabre travaille alors avec Christian Estrosi de l’UMP. Elle était aussi conseillère municipale jusqu’en 2020 avant de se retirer de la scène politique.

Actuellement, Denise Fabre se consacre à sa famille, et plus particulièrement à ses petits enfants. En effet, depuis 1978, elle est mariée au chef Francis Vandenhende. Ensemble, ils ont deux jumelles nées en 1980 : Élodie Vandenhende et Olivia Vandenhende. En 2022, ses deux jumelles ont 32 ans, elles sont toutes les deux mariées et ont des enfants.

Comment enceinte des jumelles ?

Distinguons d’abord les vrais des faux jumeaux. Lors de la conception de vrais jumeaux, un seul spermatozoïde féconde un seul ovule. L’embryon ainsi formé se divise ensuite en deux pour générer deux bébés qui partagent entièrement les mêmes gènes. Au contraire, pour les faux jumeaux, deux ovules distincts sont fécondés par deux spermatozoïdes différents.

Les scientifiques ne comprennent pas encore très bien les mécanismes favorisant la naissance de vrais jumeaux. À ce jour, on n’a donc pas identifié avec certitude de facteurs maternels ou environnementaux qui pourraient augmenter leur fréquence. La situation est toutefois plus claire pour les faux jumeaux.

Pour concevoir de faux jumeaux, deux ovules doivent se développer pendant un même cycle menstruel. En temps normal, un ovule voit le jour grâce à la maturation d’un follicule à la surface de l’ovaire. C’est une hormone appelée FSH, sécrétée au début du cycle menstruel, qui en déclenche le développement. Lorsque le follicule donne naissance à un ovule, il fabrique en même temps une hormone bloquant la production de FSH. Dans ces conditions, un seul follicule réussira à produire un ovule. Cependant, si la quantité de FSH est trop grande ou si elle demeure élevée trop longtemps, deux ovules pourraient voir le jour.

Comment savoir si on a des jumelles ?

L’important pour que tout se passe bien est qu’ils prennent du poids correctement et continuellement.

La seule façon sûre de détecter une grossesse gémellaire reste l’échographieéchographie, mais même celle-ci est sujette à des erreurs si elle est pratiquée trop tôt dans la grossesse. Une grossesse gémellaire peut être détectée à partir de la 8e semaine par échographie, où les deux embryons peuvent être visualisés. Ensuite, il est recommandé de procéder à cet examen au moins tous les 3 mois, selon l’avis du médecin.

Enfin, l’accouchementaccouchement des femmes qui ont une grossesse gémellaire peut fréquemment arriver avant les 40 semaines.

Comment Appelle-t-on les jumelles ?

Des sœurs jumelles : les chanteuses australiennes The Veronicas. Des jumeaux dizygotes âgés de 7 ans.

Des jumeaux (jumelles au féminin) sont des frères et sœurs qui ont partagé le même utérus au cours d’une même gestation, chez les espèces vivipares (essentiellement mammifères).

Dans le langage courant, on parle de jumeaux pour désigner uniquement une double naissance. En revanche, le terme ne s’applique pas à un nombre supérieur de naissances multiples. Ainsi, des triplés, quadruplés ou encore quintuplés ne sont pas des jumeaux.

La science qui étudie les jumeaux s’appelle la gémellologie[1] (terme inventé par le médecin italien Luigi Gedda (it) en 1952[2]).

Le mot « jumeau » vient du latin gemellus (diminutif de geminus), adjectif et substantif signifiant « jumeau » et, au pluriel (gemelli), « semblables, pareils ». Gemellus a d’abord donné gémel, gémeau (féminin : gémelle) en ancien français (encore présent aujourd’hui dans Les Gémeaux, nom d’une constellation et du signe astrologique associé, faisant référence aux jumeaux Castor et Pollux de la mythologie grecque, et qui se disait en latin Geminī, pluriel de geminus, de la même racine que gemellus), avant de muter en jumel, jumeau (féminin : jumelle), le [e] de la syllabe initiale se modifiant en [ə] puis [y] par labialisation de [e] devant [m].

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Dans les parlers gallo-romans, on trouvait les formes gémeau et jumeau dans le Nord de la France ; dans le Sud et le Centre, on avait plutôt le mot besson (de l’occitan besson (en catalan bessó), féminin : bessona), du latin vulgaire bissus, lui-même dérivé de l’adverbe multiplicatif latin bis : « deux fois ». Le mot besson a disparu en français moderne, mais perdure encore en tant que nom de famille occitan, Besson, qui signifie donc à l’origine « (descendant d’un) jumeau ».

La racine latine gemellus a servi à créer les mots « gémellaire », « gémellité », « gémellologie ».

Jumeaux dizygotes ou « faux » jumeaux ou jumeaux « fraternels »[modifier | modifier le code]

jumeaux dizygotesJumeaux dizygotes.

Cette situation survient lorsque deux ovules fécondés par deux spermatozoïdes nidifient sur les parois de l’utérus. Les deux ovules forment alors deux cellules œufs différentes et les jumeaux ainsi conçus sont dits dizygotes (ce qui est différent d’hétérozygotes). Ils naissent tout de même simultanément, mais leurs gènes ne sont pas identiques. En fait, la parenté génétique entre des jumeaux dizygotes est la même que celle entre deux enfants nés de deux grossesses différentes et ils peuvent donc être de sexes différents.

La prédisposition génétique qui favorise leur venue est à rechercher du côté maternel, puisque le père n’influence en rien la double ovulation originelle.

Les jumeaux dizygotes se développent grâce à deux placentas (ou chorions) séparés, une grossesse de ce type est donc appelée grossesse bichoriale.

Comment s’appelle la fille de Denise Fabre ?

Pauline Cugnot

Cette gentille vendeuse du rayon des lingeries – rayon ennemi de celui des confections – est la seule amie de Denise lors de son premier séjour au Bonheur des Dames. C’est une jeune femme simple d’origine rurale dont les seules ambitions sont de mener une vie tranquille et d’épouser son fiancé Baugé, lui aussi vendeur. Denise lui prouve sa reconnaissance en empêchant son licenciement quand elle se retrouve enceinte et menacée de renvoi.

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Quelle est la situation financière de Denise ?

Enfin, le lecteur apprend l’appréhension et la jalousie de Mouret à l’idée que Denise se trouve réellement un amant.

Chapitre 6

Des rumeurs circulent entre les murs du magasin : Denise entretiendrait une relation amoureuse avec un Homme, son frère Jean, et élèverait un enfant, son autre frère Pépé. Devant les demandes croissantes d’argent de la part de Jean, Denise est contrainte à cumuler un second emploi dans une confection de nœuds de cravate. Dépité et amer suite au rejet de Denise, l’inspecteur Jouve décide de renvoyer Denise. Cette dernière avait dans l’idée d’éclaircir le malentendu relatif à ses frères avec Mouret ; mais change finalement d’avis. Lorsque Mouret est averti de la décision, il s’énerve contre Bourdoncle et souhaite réintégrer Denise dans l’équipe mais renonce également à l’idée.

Chapitre 7

La situation financière de Denise est désastreuse au point qu’elle envisage la prostitution. Bouras, le fabriquant de parapluies prend pitié et l’embauche. En 1866, elle trouve un nouvel emploi dans la boutique de Robineau, un ancien collègue, lui aussi licencié. Ce petit magasin ambitionnait de concurrencer Au bonheur des dames ; cependant, lorsque Mouret décide lancer la guerre des prix, le petit commerce se retrouve incapable de rivaliser. Denise prend le parti du grand magasin qu’elle estime détenir le futur.

Au printemps, c’est au tour de Bourras de se dresser contre Mouret : ce dernier l’ayant offensé en lui proposant de racheter son bail. L’été suivant, Mouret et Denise se croisent au détour d’un hasard. Le propriétaire du Au bonheur des dames est impressionné par la connaissance dont Denise fait preuve au regard de la situation de lutte entre petits commerces et grands magasins. Il souhaite la réembaucher. Il lui confie ainsi la mission de transmettre à Bourras une offre de rachat ; qui sera également refusée.

Pourquoi Denise est renvoyée ?

Elle se transforme, et Mouret se montre bienveillant envers elle.

La vie est difficile : le travail pénible est physiquement difficile, et Denise a du mal à subvenir aux besoins financiers de ses frères, surtout de Jean, amateur de femmes.

Son amie, Pauline, lui conseille de prendre un amant, mais Denise s’y refuse. Deloche avoue son amour pour elle, mais elle le repousse, ne voulant être que son amie.

20 juillet 1865. Pendant cette saison d’été, il y a beaucoup de licenciements. Les méchantes collègues de Denise prétendent qu’elle a un amant et un enfant (il s’agit en fait de ses deux frères). Grâce à l’aide de son collègue Robineau, Denise passe ses nuits à coudre des cravates. Ils se font finalement renvoyer tous les deux.

Ce chapitre couvre la période de juillet 1865 à juillet 1866.

Denise est fâchée avec son oncle depuis qu’elle a accepté de travailler au Bonheur des Dames. Après son renvoi, elle se retrouve à la rue. Ne pouvant plus payer la pension de Pépé, elle loue une chambre dans la vieille maison de Bourras qui l’emploie en tant que vendeuse, même si son commerce ne fonctionne pas très bien.

En janvier 1866, Robineau, qui vient d’acheter un magasin de quartier, engage Denise. Il s’engage dans une lutte contre le grand magasin et se ruine.

Pourquoi Denise devient le Souffre-douleur du magasin ?

Finie la sensualité, c’est plutôt à une machine que le système fait penser : « Tous n’étaient plus que des rouages, abdiquant leur personnalité, additionnant simplement leurs forces ». Il faut vendre, à tout prix (au sens propre comme au figuré !), « jeter les clientes à la caisse », cumuler toujours plus de bénéfices. Ce n’est plus un magasin, c’est « un monstre », qui dévore les acheteuses, ruine ses concurrents, épuise les employés dans de misérables guerres intestines. Car les vendeurs(euses) touchent un pourcentage sur leurs ventes qui est déterminant dans leur salaire, et doivent « déloger le camarade au-dessus de soi pour monter d’un échelon », la compétition est donc rude entre eux ! Et notre Denise, si « simple et douce », si sensible et réservée, fait office de pucelle dans un tel milieu… Avec son allure de « mal peignée » débarquée tout droit de province, avec son honnêteté un brin naïve mais ô combien admirable, la jeune femme est bien malmenée, subissant mesquineries et commérages. Pour autant elle symbolise la droiture et l’intégrité dans un monde régi par le pouvoir et la puissance : « l’estime de soi avant tout ».

Quel est le salaire de Denise Au Bonheur des Dames ?

Denise, quoique frêle et émotive, survit physiquement et moralement au déracinement, à la misère et aux maltraitances (alors que d’autres jeunes filles ont abandonné ou se sont soumises et ont été déshonorées) : elle est (socialement et) génétiquement résistante (sa longue chevelure symbolise sa résistance et sa pureté ininterrompues depuis sa naissance), développe des capacités d’adaptation (jusqu’à défendre le grand magasin) et attire l’attention du mâle dominant avec lequel elle peut éventuellement procréer, leur croisement étant susceptible d’améliorer le patrimoine génétique de l’espèce (le mot phylogénèse est daté de 1874…). C’est le principe de la sélection naturelle appliqué à l’environnement socio-professionnel (ce que Zola fait dans l’ensemble de ses textes). 6. Le 12 février : chapitres VII et VIII.

  • Chapitre 7 : juillet 1865, après le renvoi, la misère…
    • Trouver un logement, vie sans travail (p. 234-241) : toucher le fond… avant de rebondir, comme on dit maintenant.
    • Employée par Bourras, 40 sous par jour (p. 241-246) : les deux employeurs de Denise sont des emplois par solidarité, pour ne pas dire par pitié, une entraide entre pauvres qui montre le cœur, la gentillesse que les gens modestes, même en difficulté, peuvent avoir entre eux. Ces qualités, que le grand magasin et le milieu des affaires n’ont pas, sont montrées objectivement par Zola, qui ne fait pas lui-même de discours politique ; Denise s’en sortira parce qu’elle a des qualités d’adaptation et de compréhension de ce qui se produit autour d’elle, aussi parce qu’elle est libre et disponible (elle n’a pas déjà un magasin à s’occuper) ; les autres semblent tous incapables de comprendre, de s’adapter, au contraire ils s’enferment dans leurs conceptions obsolètes (parce qu’ils ne parviennent pas à penser qu’elles sont obsolètes) ;
    • Employée chez Robineau, janvier 1866, à 60 francs par mois, Denise défend le (principe du) grand magasin (p. 246-257) : c’est le grand changement du livre, le pivot psychologique et narratif du roman ; les arguments de Denise sont simples, de l’ordre de l’évidence pour elle, mais elle ne cherche pas à les imposer, elle reste modeste et s’affirme ;
    • Avril 1866, printemps, début des opérations immobilières (p. 257-260) : voir les prolepses au chapitres II et III, avec le baron Hartmann.
    • Juillet 1866 – un an après le renvoi, rencontre Denise et Mouret, proposition de réhabilitation, message pour Bourras (p. 260-264) : l’ombre du jardin des Tuileries est, dans la visibilité et l’exposition urbaines, un lieu magique, un moment où les deux personnages peuvent s’exprimer en sentant moins fortement ce qui les sépare ; Mouret découvre une femme, sa personnalité, ses idées, dont la chevelure devient un atout ; Denise reçoit de la considération, des excuses, une promesse de réhabilitation et devient digne de la confiance de Mouret.
    • Opérations et propositions immobilières (p. 264-266).
  • Chapitre 8 : Opérations immobilières…
    • Début des travaux, réconciliation avec Baudu (p. 267-273) : le chapitre est assez familial ; zola veut montrer que le déclin du petit commerce n’est pas seulement un problème commercial, qu’il entraîne la catastrophe dans les vies de chacune des personnes concernée : le manque d’argent, les projets téméraires mais voués à l’échec, la perte de l’estime de soi, la trahison des promesses, etc.
    • Colomban, entre Geneviève et Clara, l’embarras de Denise (p. 273-278) : un cas particulier du déclin…
    • Quartier en travaux, tous les jours et même la nuit, septembre 1866, déclin des petits commerces (p. 278-281)
    • Vente de la maison de Rambouillet, mariage repoussé (p. 281-288) : le mensonge, l’hypocrisie, la tentation s’immiscent dans les relations (qui étaient) stables et les détruisent…
    • Denise quitte Robineau pour retourner bientôt au Bonheur des dames, avec 1000 francs par mois, Bourras résiste, Mouret avec Clara !
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Qui est amoureux de Denise ?

Bien que Jean ne devrait pas lui causer trop de soucis puisqu’il est plus vieux et qu’il a une place chez un ivoirier qui le loge et le nourrit, il s’avère que ses aventures amoureuses sont ce qui cause une grande partie des problèmes de Denise :

Jean continuait à n’être pas raisonnable, il la harcelait toujours de demandes d’argent. Peu de semaines se passaient, sans qu’elle reçût de lui toute une histoire, en quatre pages ; et, quand le vaguemestre de la maison lui remettait ces lettres d’une grosse écriture passionnée, elle se hâtait de les cacher dans sa poche, car les vendeuses affectaient de rire, en chantonnant des gaillardises. Puis, après avoir inventé des prétextes pour aller déchiffrer les lettres à l’autre bout du magasin, elle était prise de terreurs : ce pauvre Jean lui semblait perdu. Toutes les bourdes réussissaient auprès d’elle, des aventures d’amour extraordinaires, dont son ignorance de ces choses exagérait encore les périls. (ABD, p. 329)

Jean n’apprend jamais de ses erreurs et a toujours besoin de plus d’argent pour payer des personnes le menaçant de révéler ses amours aux maris ou aux pères des femmes séduites. S’inquiétant pour son frère, Denise se prive de sommeil pour lui fournir l’argent.

La nuit, de neuf heures à une heure, elle pouvait en coudre six douzaines, ce qui lui faisait trente sous, sur lesquels il fallait déduire une bougie de quatre sous. Mais ces vingt-six sous par jour entretenaient Jean, elle ne se plaignait pas du manque de sommeil, elle se serait estimée très heureuse, si une catastrophe n’avait une fois encore bouleversé son budget. (ABD, 330)

Même si elle tente d’accumuler assez d’argent, Jean a toujours besoin de sommes plus considérables. Il arrive sur le lieu de travail de Denise, alors qu’elle le lui a pourtant interdit, pour lui redemander de l’argent. À ce moment, Denise « se fâch[e], torturée, poussée à bout » (ABD, 369) :

Je ne veux pas savoir. Garde pour toi ta mauvaise conduite. C’est trop vilain, entends-tu !… Et tu me tourmentes chaque semaine, je me tue à t’entretenir de pièces de cent sous. Oui, je passe les nuits… Sans compter que tu enlèves le pain de la bouche de ton frère.

Jean restait béant, la face pâle. Comment ! c’était vilain ? et il ne comprenait pas, il avait depuis l’enfance traité sa sœur en camarade, il lui semblait bien naturel de vider son cœur. Mais ce qui l’étranglait surtout, c’était d’apprendre qu’elle passait les nuits. L’idée qu’il la tuait et qu’il mangeait la part de Pépé, le bouleversa tellement, qu’il se mit à pleurer. (ABD, p. 369-370)

Denise, en tant que « mère » se sacrifiant volontairement pour ses « enfants », ne dit jamais à Jean tout ce qu’elle fait pour lui.

 

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