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Comprendre la Vie : Regards Philosophiques et Quête de Sens

by Margaret Jacob

Au sommaire IMAGYNA :

  • La vie selon la philosophie est moins statique que dynamique, se définit moins par ce qu’elle est que par ce contre quoi elle lutte.
  • Deux grands courants philosophiques s’opposent dans la définition de la vie : la vie comme ensemble des forces qui résistent à la mort et la vie comme volonté de puissance.
  • La vie est définie comme un effort, un mouvement, une force au sens que la physique donne à ce terme, et une force s’exerce toujours contre quelque chose.
  • La libido est l’énergie inconsciente associée aux pulsions refoulées, qui représente une partie de notre vie naturelle que nous avons refoulée mais qui ne se laisse pas faire.
  • La vie est ce qui résiste, qui insiste, qui ne se laisse pas faire, qui n’a de cesse de répéter le mouvement de sa lutte contre la mort.

C’est quoi la vie selon la philosophie ?

Comprendre la Vie : Regards Philosophiques et Quête de Sens

En réalité, la science est impuissante à expliquer la vie, son émergence, et ce qui la sous-tend. C’est alors que la philosophie prend le relais.

La vie : définition philosophique

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Sur le plan philosophique, évoquer la vie c’est s’interroger sur son mécanisme, mais aussi et surtout sur sa nature et son mystère. Deux grands courants philosophiques s’opposent :

J’aime bien la réponse qu’y apporte le médecin français Bichat : « La vie est l’ensemble des forces qui résistent à la mort. » Elle est donc moins statique que dynamique, se définit moins par ce qu’elle est que par ce contre quoi elle lutte. Vivre, c’est vouloir ne pas mourir. Lorsque Nietzsche définit la vie comme « volonté de puissance », il ne faut surtout pas entendre volonté d’être puissant et d’écraser les autres, mais plutôt puissance de la volonté individuelle : la volonté par laquelle un individu affirme sa propre vie. La vie est encore une fois dynamique : un effort, un mouvement, une force au sens que la physique donne à ce terme. Et une force s’exerce toujours contre quelque chose. La vie, c’est ce qui résiste. Les belles paroles de Michel Berger chantées par France Gall le disent à leur façon, surtout si l’on écoute la suite : « Suis ton cœur qui insiste. » Qui insiste, qui ne se laisse pas faire, qui n’a de cesse de répéter le mouvement de sa lutte contre la mort. On compare souvent, en définissant la vie, le concept nietzschéen de « volonté de puissance » à celui, élaboré par Freud quelques années plus tard, de « libido ». La libido est l’énergie inconsciente associée aux pulsions refoulées. Traduisons : lorsque nous étions petits, nous avions des pulsions naturelles, sexuelles ou agressives, interdites par la civilisation, qui furent refoulées, censurées. C’est donc une partie de notre vie naturelle que nous avons refoulée. Mais les pulsions refoulées ne sont pas pour autant annihilées ; cette vie ne se laisse pas faire. C’est elle maintenant qui s’exprime sous une autre forme, au travers de l’énergie libidinale. C’est elle encore qui résiste avec talent à la mort qu’a voulu lui imposer la civilisation. Le mouvement même par lequel la vie résiste à ce qui la menace. C’est la Vie que Nietzsche personnifie dans Ainsi parlait Zarathoustra, et voici comment elle se présente alors au lecteur : « Vois-tu, je suis ce qui doit toujours se surmonter soi-même. » Car résister à la mort, c’est aussi résister à cette forme de vie qui se contenterait d’être ce qu’elle est, à cette forme de vie qui ne voudrait pas toujours être plus que ce qu’elle est.

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Comprendre la Vie : Regards Philosophiques et Quête de Sens

Opposée à la mort, distincte de l’existence qui suppose la conscience du vécu, la vie (bios ou zoè en grec) est l’ensemble des conditions qui permettent la reproduction, la croissance et l’adaptation à leur milieu des végétaux et des animaux tels que les étudie la biologie. Expliquer la vie, en particulier son apparition (l’abiogenèse), reste encore aujourd’hui un défi pour la science. Historiquement, les penseurs du vivant se sont divisés en spiritualistes et matérialistes, les premiers cherchant dans des principes métaphysiques la cause de la vie ; les seconds tentant d’expliquer la vie à partir des seuls facteurs physico-chimiques, rouages et humeurs hier, ADN aujourd’hui. Cette opposition atteint son paroxysme avec le vitalisme, mouvement qui, voulant échapper à la lutte stérile entre finalistes (courant aristotélicien) et mécanistes (courant cartésien), tente de donner à la vie son propre principe explicatif, comme on le voit chez Bergson et sa conception de l’« élan vital ». Partout présente pour les philosophes panvitalistes comme Leibniz ou Diderot, aveugle quant à son but pour Schopenhauer, assimilable à la volonté de puissance pour Nietzsche, la vie est aussi un enjeu majeur de la philosophie morale. En témoignent aujourd’hui les débats de la bioéthique. C’est aussi un objet nouveau pour la philosophie politique depuis que Hannah Arendt et Foucault ont montré que le pouvoir pouvait agir sur le corps des citoyens pour les annihiler ou les redresser, faisant de leur vie, une vie « nue », dépourvue de droits et objet de toute sorte de manipulations déshumanisantes.

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Le sens même de la vie

La philosophie nous offre différents points de vue à partir desquels nous pouvons réfléchir sur le sens de la vie. Des questions fondamentales comme l’existence, la moralité et la liberté peuvent nous aider à comprendre nos propres vies et à trouver un but. De même, la philosophie nous enseigne que la vie n’a pas de sens universel. D’autre part, le sens et la valeur de la vie sont une construction que l’individu lui-même doit faire. Il n’y a pas de recettes magiques pour trouver le sens de la vie, mais la philosophie lui sert de guide. Intéressant, non ?

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Tous les philosophes ne donnent pas le même sens à l’existence… Un pluralisme bienvenu, car il permet à chacun de trouver la position qui lui convient le mieux, une fois posés les quatre points cardinaux. Pour savoir quelle est la vôtre, reportez-vous à notre carte !

Définition phénoménologique de la vie

Le philosophe français Michel Henry définit la vie d’un point de vue phénoménologique comme ce qui possède la faculté et le pouvoir « de se sentir et de s’éprouver soi-même en chaque point de son être ». Pour lui, la vie est essentiellement de l’ordre de la force subjective et de l’affectivité, elle consiste en une pure expérience subjective de soi qui oscille en permanence entre la souffrance et la joie. Une « force subjective » n’est pas une force impersonnelle, aveugle et insensible comme le sont les forces objectives que l’on rencontre dans la nature, mais une force vivante et sensible éprouvée de l’intérieur et résultant d’un désir subjectif et d’un effort subjectif de la volonté pour le satisfaire.

La philosophie de la vie (en allemand : Lebensphilosophie) désigne un courant philosophique qui s’est développé essentiellement en Allemagne et en France au tournant du XXe siècle autour notamment de Wilhelm Dilthey, Georg Simmel et Henri Bergson. Une branche dénommée vitalisme, a cherché à s’appuyer sur la biologie. Wilhelm Dilthey est le premier qui en prenant le tournant phénoménologique et s’appuyant sur l’expérience historique de la vie a cherché à rendre compte d’une « cohésion pré-théorique du vécu », par la mise en évidence de relations propres à la vie (Lebensbezüge) que Martin Heidegger considérera à la fois comme une étape fondamentale mais aussi comme insuffisamment radicales.

  • Quel est le sens du « sens de la vie » ? Définition et opérationnalisation.
  • Le sens de la vie est-il seulement dans la tête ? Objectivisme et subjectivisme.
  • La vie peut-elle avoir un sens si celle-ci est le fruit de forces mécaniques aveugles ? Dieu, l’absurde et évolution.
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Notons qu’il existe d’autres thématiques que nous ne mentionnerons pas ici, telles que les liens entre émotions, bonheur et sens de la vie, les différentes échelles psychométriques qui existent pour le mesurer et ce qu’elles peuvent nous dire ou encore le rôle du sens de la vie au sein de la santé mentale.

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