Au sommaire IMAGYNA :
- Il est important de comprendre les raisons pour lesquelles vous ne faites plus l’amour afin de trouver des solutions.
- Ne pas faire l’amour n’est pas anormal, mais il est essentiel de savoir si cela convient à la personne concernée.
- La routine et l’étiollement de la libido peuvent conduire à une évolution vers des formes de sexualités moins pénétro-centrées.
- La perte de sens et le besoin de donner à l’acte sexuel une autre finalité peuvent conduire à l’abstinence, mais le plaisir sexuel peut être atteint autrement.
- Il est crucial de rechercher avec précision les raisons de la situation actuelle pour pouvoir y remédier.
- La sexualité peut évoluer vers des formes plus tendres et moins centrées sur la pénétration après des années de vie commune.
Pourquoi on ne fait plus l’amour ? Les 3 raisons évidentes
Il est important de savoir pourquoi vous ne couchez plus ensemble pour y remédier. Cette situation qui était inacceptable à vos yeux il y a encore peu de temps dure pourtant depuis des semaines, parfois même des mois. Rares sont les personnes et les couples à pouvoir supporter cela et il faut donc rechercher avec précision les raisons de ce qui se déroule actuellement. Il y a forcément des explications qui mènent à des solutions.
Abstinence : ne plus faire l’amour, est-ce normal ?
Ne plus faire l’amour n’est pas un problème en soi. La question est de savoir si la personne dans cette situation est à l’aise avec l’idée d’être abstinente. Quoi qu’il en soit, ne plus faire l’amour n’est pas anormal. C’est parfois même un passage obligé pour de nombreuses personnes, célibataires ou en couple. Certains abstinents vivent une perte de sens et ont besoin de donner à l’acte sexuel une autre finalité. Dans l’attente du bon partenaire, ils préfèrent s’abstenir, mais ne sont pas pour autant fermés à refaire l’amour un jour dans leur vie. Par ailleurs, le plaisir sexuel ne se résume pas à faire l’amour. Il peut être atteint autrement, notamment avec la masturbation. L’adage selon lequel « mieux vaut être seul que mal accompagné » prend ici tout son sens.
Des formes de sexualités moins pénétro-centrée
Géraldine et Bruno ne sont pas des extraterrestres. Loin s’en faut. Après des années (plus ou moins longues) de vie commune, nombre de partenaires voient la routine s’installer et leur libido s’étioler, avance le sexologue Gérard Ribes, co-auteur de Je, tu, nous… Le couple, le sexe et l’amour (Editions In Press). Il arrive alors, plus souvent qu’on ne l’imagine, qu’ils s’éloignent de la sexualité classique – autrement dit, pénétro-centrée – pour se tourner vers une sexualité plus tendre et moins (voire plus du tout) génitale. Ils préfèrent alors se toucher, échanger des mots doux et des compliments, et pour les plus pudiques cultiver, tout simplement, leur complicité. Toutes ces marques d’intimité sont aussi, et c’est important de le dire pour ces couples, une forme de sexualité.
Quand le désir disparaît, l’inquiétude croît et certains culpabilisent.
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Sept mois : c’est la durée qui s’est écoulée depuis le dernier rapport sexuel entre Aurore et son mari. «200 jours et autant de nuits sans faire l’amour, sans éprouver une étincelle de désir», précise la professeure d’université de 42 ans. Aujourd’hui, Aurore se sent coupable de ce qu’elle qualifie de «désert sexuel». Un trait d’humour comme pour cacher l’inquiétude qu’elle ressent pour son couple. Aurore s’en veut d’autant plus que l’époque où elle était l’amante de son mari lui manque. «Régulièrement, alors que je suis épuisée par le travail, les enfants, le quotidien, je me retourne dans mon lit en me reprochant d’aller une fois de plus dormir sans avoir fait l’amour avec mon mari», confie-t-elle.
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8 raisons qui peuvent faire baisser le désir
Il y a des raisons qui ne tombent pas nécessairement dans un cadre pathologique et qui peuvent faire baisser notre libido. Ce sont des situations assez courantes : près de 43% de la population peut souffrir d’une baisse du désir et d’un manque de désir de faire l’amour de temps en temps. Voyons quelles sont les raisons qui peuvent véhiculer ce sentiment :
Un recul de la sexualité en France
Selon l’enquête Ifop pour Lelo, auprès de 2 000 personnes, qui a défrayé la chronique, la France vivrait une véritable récession sexuelle. Un phénomène que l’on observe également dans de nombreux pays occidentaux. La proportion de Français qui ont eu un rapport sexuel au cours de ces douze derniers mois n’a jamais été aussi faible, 76 % en moyenne, soit une baisse de quinze points depuis 2006. Le manque en cas d’abstinence prolongée pose plus de problèmes aux hommes. L’absence de rapports sexuels est vécue facilement par deux femmes sur trois contre à peine la moitié des hommes. 54 % des femmes adultes déclarent qu’elles pourraient continuer à vivre avec quelqu’un dans une relation purement platonique, contre 42 % des hommes.
«Au début, l’autre est comme un continent nouveau que l’on a envie de découvrir, le sexe permet d’entrer dans un état de fusion avec le partenaire», poursuit la psychanalyste Florence Lautrédou. C’est dire si l’enjeu est grand. Valentine se souvient qu’au départ, ils faisaient l’amour trois fois par semaine. Mais avec l’habitude, un événement important ou la naissance d’un enfant, le désir se délite. Au point de se demander si son couple peut continuer malgré cela, de s’interroger sur le fait de ne pas avoir la sexualité dite «normale», régulière, prônée dans les magazines. Ces questions n’ont pas fait vaciller Valentine. «On ne va pas se forcer juste pour faire comme les autres couples», commente-t-elle.
« Je ne me souviens plus, c’était il y a quelques années… » Hélène le glisse dans un sourire sincère. La jeune grand-mère et son mari ne font plus l’amour. Pas à la suite d’un commun accord ou d’une prise de décision soudaine. La fréquence de leurs rapports sexuels a juste ralenti au fur et à mesure des années. Jusqu’à s’arrêter.