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Comment aborder l’incompétence de son chef de manière constructive

by Margaret Jacob

Au sommaire IMAGYNA :

  • Identifier les aspects spécifiques de l’incompétence de son chef et reconnaître ses compétences malgré tout.
  • Adopter une posture constructive en recadrant de manière appropriée, en évitant l’agressivité.
  • Comprendre le Principe de Peter dans le monde du management pour mieux gérer la situation avec un chef incompétent.
  • Éviter la résistance et le malaise au travail en priorisant une approche constructive pour aborder l’incompétence de son chef.
  • Prendre l’initiative en adoptant l’une des trois postures possibles pour faire face à un chef jugé incompétent.

Comment dire à son chef qu’il est nul ?

Comment aborder l'incompétence de son chef de manière constructive

Etre en résistance avec un manager est l’une des premières causes de malaise au travail. Avoir un chef que l’on juge incompétent peut générer un mal-être très important. Dans cette situation, votre priorité est de faire la part des choses. Qualifiez l’incompétence de votre chef (manque de connaissances ? de vision ? de compréhension ?) et listez en miroir tout ce qu’il sait malgré tout faire. En faisant ainsi, votre jugement sera plus précis, et vous serez plus efficace pour agir. Voici 3 postures possibles pour reprendre l’initiative.

Le Principe de Peter dans le monde du management

Comment aborder l'incompétence de son chef de manière constructive

« Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence » et « avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité ». Depuis 40 ans, le principe de Peter, du nom de son inventeur, agite le monde du management. De nombreux articles et ouvrages s’en sont d’ailleurs inspirés pour expliquer aux salariés comment « gérer un mauvais patron » ou encore leur fournir « les clés pour bien manager son boss ». En 2012, l’agence d’intérim Office Team dressait même les différents portraits robots qui évoluent dans cette hiérarchie si décriée : « le petit chef », « celui qui essaie de tout diriger », « le mauvais communicateur », « le saboteur » et « le lunatique ».

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Recadrer de façon constructive

Mais, bien souvent, ce sera au manager de provoquer la rencontre pour recadrer un collaborateur. Résultats en baisse ou souci de comportement ? « Les défauts que j’observe le plus tournent souvent autour de l’agressivité, analyse Denis Cohignac, consultant chez Formatis international. Non seulement elle ne sert à rien, mais elle contribue à désengager encore plus le collaborateur de la situation, en suscitant une réaction agressive de l’autre côté. » Or, c’est bien le devoir du manager de parvenir à dire les choses de façon constructive. « Pour recadrer de façon productive, j’enseigne ainsi la technique éprouvée du DESC en quatre étapes : description, émotion, solutions et conséquences. On commence donc par décrire de la façon la plus neutre possible les éléments qui n’ont pas donné satisfaction. Ensuite, on décrit à son collaborateur l’émotion que l’on ressent face à cette situation, ce qui confère tout de suite une certaine sincérité au propos. Pour que le constat ne soit pas stérile, on suggère tout de suite une solution ou simplement ce que le collaborateur peut modifier pour que le problème – et le ressentiment associé – ne se reproduisent plus. Enfin, on clôt la discussion en décrivant immédiatement toutes les conséquences positives que les deux parties peuvent attendre de ce recadrage.

Il arrive cependant que certains managers ne se montrent pas à la hauteur de leur rang et soient déconnectés de la réalité. Souvent, les entreprises attribuent un titre et un statut à certains salariés sans même être assurées de leur capacité à mener des équipes. Il peut être facile de jeter la pierre aux mauvais managers, mais est-ce facile de se remettre en question et de revoir ses certitudes ? Pour vous aider à analyser votre situation et votre comportement, nous avons identifié 8 signes qui montrent que vous êtes sur la mauvaise voie.

Que l’ambiance au travail soit détendue ou non, certaines limites ne doivent jamais être franchies avec son boss, sous peine de représailles. Trop de familiarité et vous pourriez saper son autorité… et son ego. Trop de confidences et ce que vous dites pourrait être utilisé contre vous. Bref, dans le fond comme dans la forme, tout n’est pas bon à dire à son supérieur. Plutôt que de tourner sept fois la langue dans votre bouche avant de vous adresser à votre chef, méditez ces 20 phrases à bannir devant votre manager.

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Comment faire face à l’incompétence ?

Adopter une posture d’aide pourrait arranger bien des choses. Les chefs deviennent généralement chefs car ils sont bons techniquement. Mais si on est bon en technique, on peut être mauvais manager, affirme Sébastien Hof. Une dynamique solidaire peut alors se mettre en place : les équipes viennent épauler leur supérieur pour qu’il s’adapte au mieux à son poste. Il faut recréer des solidarités, s’interroger sur la façon dont on peut s’entraider, y compris avec le manager, explique le psychologue. Et hop, on enfile son collant – et non son legging – de superhéros pour mieux se serrer les coudes. S’il est à la fois mauvais techniquement ET mauvais manager, c’est une toute autre affaire.

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Le principe de Peter, un concept fumeux ?

Déjà, rassurez-vous : le principe de Peter vaut ce qu’il vaut, c’est-à-dire pas grand-chose. Ou plutôt, il est tellement généraliste qu’il en devient creux. D’autant que ses créateurs ont évolué dans une époque où les carrières étaient linéaires et les promotions pyramidales. Une organisation qui n’a plus vraiment cours en entreprise. Aujourd’hui, sauf à s’accrocher à son poste de manager comme une moule à son rocher, un cadre pourra très bien redevenir exécutant, changer de poste sans plus manager, voire carrément de métier. De plus – il faut le souligner – tous les salariés, quel que soit leur grade dans l’organisation, ne sont pas mauvais. Il existe des employés, des managers et des PDG de talent… Mais si vous doutez de vous ou que vous vous sentez critiqué, voici quelques pistes pour ne pas vous prendre les pieds dans le principe de Peter.

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