Il a deux frères : Jean Veil qui est avocat, et Claude-Nicolas Veil, médecin et décédé en 2002 d’une crise cardiaque à l’âge de 54 ans.
Qui est Milou pour Simone Veil ?
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Madeleine Jacob, dite « Milou », née en 1923 et morte en 1952, est une rescapée du camp de concentration d’Auschwitz où elle fut internée avec sa mère Yvonne et sa sœur Simone (future Simone Veil). Elle est l’aînée de la fratrie Jacob qui seront tous déportés. Elle devient Madeleine Jampolsky en 1949 à la suite de son mariage avec Pierre Jampolsky.
Madeleine Jacob surnommée « Milou »[1] est née à Paris en 1923.
En 1924, ses parents, André et Yvonne Jacob, quittent Paris pour Nice avec Madeleine et sa sœur Denise née la même année[2].
En 1925 naît leur frère Jean et en 1927, Yvonne Jacob accouche de Simone, la benjamine de la fratrie (qui deviendra Simone Veil à la suite de son mariage avec Antoine Veil en 1946)[3].
Le camp d’Auschwitz en 1945
Madeleine, Simone et leur mère sont déportées en avril 1944 au camp de concentration d’Auschwitz en Pologne où elles demeurent jusqu’en juillet où elles sont transférées à Bobrek, un sous-camp de travail du complexe d’Auschwitz ou les conditions sont légèrement moins difficiles[2].
Femmes juives mortes durant une marche de la mort en 1945
En janvier 1945, les nazis évacuent les camps d’Auschwitz devant l’avancée des Soviétiques. Les prisonniers sont déplacés à travers une marche de la mort vers l’Allemagne.
Comment sont mort la famille de Simone Veil ?
Qui est Milo dans le film Simone ?
Simone Veil s’est éteinte le vendredi 30 juin 2017 à l’âge de 89 ans. L’ex ministre et académicienne sera inhumée au Panthéon le 1er juillet 2018 avec son époux. Retour sur un épisode tragique, parmi d’autres, de la vie de cette grande dame. Une histoire intime, bouleversante…
Elle l’appelait ‘Milou’. Elle se prénommait Madeleine. C’était la grande sœur de Simone Jacob, devenue Simone Veil. Ensemble, elles étaient rentrées vivantes d’Auschwitz-Birkenau, en mai 1945. Un enfer où elles avaient laissé mère, père et frère. Tous partis en cendres et en fumée. Seule, leur autre sœur Denise, résistante, devrait les rejoindre dans le Paris de l’après-guerre. Une France où il fallait se reconstruire et non pas regarder en arrière. Sous peine de sombrer.
D’autant que les Français ne voulaient pas entendre les histoires insupportables des rescapés du nazisme. Simone, bachelière, étudiante en droit et en sciences politiques, bientôt mariée à Antoine Veil, future inspecteur des finances et chef d’entreprises, a le goût de la vie. Malgré la tragédie ineffaçable de la guerre. Une femme a joué un rôle dans cette résilience. C’est Madeleine qui, pour Simone, a fait office de seconde mère. C’est parce qu’elles étaient soudées qu’elles ont pu tenir dans un lieu de mort où elles aurait dû, logiquement, rester.
Pourquoi Simone Veil a survécu ?
Simone Veil revient de loin. Fille d’un architecte juif, elle a été arrêtée à Nice par la Gestapo le lendemain des épreuves de son bac, à 16 ans, en juin 1944. Elle vivait alors sous un faux nom, avec une fausse carte d’identité, chez un professeur, de peur qu’une rafle n’emporte toute sa famille. Ils seront tous arrêtés. Sa mère, sa sœur aînée Milou et elle sont déportées à Auschwitz où elle devient le chef de famille, celle qui les protège, qui améliore l’ordinaire, qui travaille. « Il faut être un peu dur pour s’en sortir dans les camps, elles ne l’étaient pas assez », racontera sobrement Simone Veil en 1977.
Quel membre de sa famille alors qu’il n’avait que 12 ans s’est retrouvé déporté à Auschwitz ?
Ils m’ont fait aussi participer à des combats de boxe avec d’autres déportés : évidemment, contre des plus grands que moi, ils étaient tous plus grands.
Éternité.
Je n’avais pas le droit à la moindre faiblesse. Il fallait se lever à 4 heures du matin, attendre des heures dans le froid. Je hurlais de froid, de faim, de solitude. Le temps était interminable. Auschwitz a été pour moi l’éternité. Aujourd’hui, je me demande ce qui me rattachait à la vie. Peut-être cette fumée qui sortait par les cheminées. L’odeur de chair brûlée me rappelait sans cesse ce qui m’attendait. Non, je ne passerai pas par là, je me répétais. Je pensais à l’après, je voulais avoir une belle vie, une très belle vie, après Auschwitz, ce n’est pas possible d’avoir une vie médiocre.
J’étais un enfant par l’âge, mais je ne pouvais pas être enfant, je ne pouvais plus l’être. Je ne me considérais pas comme un enfant, je voulais devenir adulte, personne ne me prenait au sérieux, je voulais avoir mon mot à dire, j’aurais tellement voulu agir, être armé, avoir une armée. Je ne comprenais pas pourquoi le monde laissait faire de tels actes. N’avoir personne qui vous écoute, il n’y a pas pire souffrance. Mais je m’étais blindé. La douleur endurcit. La douleur vieillit. Parfois, je me croyais plus adulte et je prenais les adultes pour des enfants. J’aidais les déportés. J’avais plaisir à les aider. Quand ils étaient punis et qu’on les mettait à 50 centimètres des barbelés, je les reculais. On me demandait de les gifler pour qu’ils tombent contre les barbelés, mais je faisais semblant. Si je les giflais, ils pouvaient tomber et ils mouraient. Eux aussi, ils m’aidaient. Ils me soutenaient avec leurs regards. Quand ils me voyaient, ils perdaient leurs yeux égarés. J’étais un exemple pour eux. Si j’y arrivais avec mes 12 ans, alors eux aussi pouvaient y arriver. C’était pareil, plus tard, lors des marches de la mort. Je disais parfois : « Si je peux marcher, marchez ! »C’était facile à dire, bien sûr. Certains n’en pouvaient plus, ils ne pouvaient plus bouger et les Allemands venaient les achever.
Un jour, à Auschwitz, j’ai réussi à avoir un petit kilo de sucre. C’était énorme, là-bas. Il ne m’a pas porté chance, ce sucre. D’habitude, je ne stockais rien, le frigidaire, c’était mon ventre, mais que faire avec ce kilo de sucre ? J’en ai mangé un tout petit peu, mais un jour, il y a eu des fouilles et un SS a trouvé le paquet sous mon châlit. « Qu’est-ce qu’il y a dans le sucre ? », m’a-t-il demandé. Je n’en savais rien. J’ai reçu vingt-cinq coups de bâton. Il a arrêté quand le bâton s’est cassé. Puis il a déchiré le paquet : il y avait une montre. Je ne l’avais même pas vue. J’ai mis plusieurs jours à m’en remettre.
Comment Simone Veil a survécu à Auschwitz ?
Lorsque Simone Veil évoque son expérience personnelle en 1995 sur le plateau du journal télévisé de France 2 à l’occasion du 50e anniversaire de la « libération » des camps, les Marches de la mort sont donc encore très mal connues. Arrêtée à Nice en mars 1944 avec sa famille, Simone Jacob est déportée à Auschwitz-Birkenau par le convoi n° 71 du 13 avril 1944. À son arrivée au camp, alors qu’elle n’a que 16 ans, un prisonnier parlant français lui conseille de se dire âgée de 18 ans pour passer la sélection et éviter l’extermination. Elle est mutée dans une annexe d’Auschwitz, le camp de Bobrek, où les détenus se livrent à des travaux forcés consistant à décharger des camions d’énormes blocs de pierre ou à creuser des tranchées. Elle est évacuée de Bobrek le 18 janvier 1945 alors que l’Armée rouge se rapproche des différents camps qui forment le complexe d’Auschwitz-Birkenau. Avec les autres prisonniers, elle est forcée à marcher à pied dans la neige et le froid pendant 70 kilomètres jusqu’à Gleiwitz avant d’être transférée en train jusqu’au camp de Dora puis jusqu’à Bergen-Belsen. Le voyage en train dure huit jours au cours desquels les prisonniers ne reçoivent ni eau (sauf la neige fondue au fond de leur gamelle) ni nourriture. Si Simone Jacob survit à cette marche, sa mère contracte le typhus et meurt en mars à Bergen-Belsen.
Sur le plateau de France 2, Simone Veil est accompagnée du responsable syndical Henri Krasucki qui a lui aussi connu la déportation à Auschwitz et, en janvier 1945, la Marche de la mort des évacués d’Auschwitz vers Buchenwald.
Où est le tatouage de Simone Veil ?
19 verset 28 : « Vous ne ferez point d’incisions dans votre chair pour un mort, et vous n’imprimerez point de figures sur vous. Je suis l’Éternel. »
Quels sont les prix que Simone Veil a reçu ?
Lauréates du Prix Simone Veil 2023[5],[6]:
Lauréates du prix Simone-Veil 2022[7],[8]:
- Prix Simone-Veil : Yseult Williams, On l’appelait Maïco
- Prix des Femmes de Lettres[9] : Justine Lévy, Son fils
- Prix de la mairie du 8e : Patricia Bouchenot-Déchin, J’ai l’énergie d’une lionne dans un corps d’un oiseau
Lauréates du prix Simone-Veil 2019[10],[11]:
Lauréates du prix Simone-Veil 2018[12],[13]:
- Prix Simone-Veil : Yan Lan, Chez les yan, une famille au cœur d’un siècle d’histoire chinoise
- Prix Coup de cœur du jury 2018 : Séverine Auffret, Une histoire du féminisme
- Prix de la mairie du 8e : Marion Van Renterghem, Angela Merkel, l’ovni politique
Lauréates du prix Simone-Veil 2017[14],[15],[16] :
- Prix Simone-2017 : Theresa Révay, La vie ne danse qu’un instant
- Prix Simone-Veil, catégorie essai : Sabine Melchior-Bonnet, Les Grands Hommes et leur mère
- Prix spécial du jury : Marie-Ève Lacasse, Peggy dans les phares
- Prix de la mairie du 8e : Diane Ducret, Les Indésirables
Lauréates du prix Simone-Veil 2016 :
Lauréates du prix Simone-Veil 2015 :
Lauréates du prix Simone-Veil 2014 :
Lauréates du prix Simone-Veil 2013 :
Lauréates du prix Simone-Veil 2012[22] :
2012 2013 2014 2015 2016 2017
2018
2019
2022
2023
La présélection des ouvrages est assurée par le comité littéraire de Cocktail et Culture. Les lauréates de l’année précédente se joignent au jury de l’année suivante.
Pourquoi les prisonniers sont tatoués ?
La présence de tatouages sur le corps des prisonniers permettrait donc de les situer socialement, révélerait leur appartenance à des classes caractérisées par la faiblesse de leurs revenus et la précarité de leurs situations.
Pourquoi lire le tatoueur d’Auschwitz ?
I make mention of history and memory waltzing together and straining to part, it must be accepted after 60 years this can happen but I am confident of Lali’s telling of his story, only he could tell it and others may have a different understanding of that time but that is their understanding, I have written Lali’s.
Certes il y a le temps, la perception et la mémoire de chacun.
Certes Lale a toujours craint d’être considéré comme un collabo… d’où, dit-il, son long silence…
Mais dans mes très nombreuses lectures sur Auschwitz, je n’ai jamais entendu qui que ce soit mentionnant pendant 3 ans la présence du même tatoueur. Jamais non plus cette figure « royale » célèbre dans le sinistre camp n’a été évoquée par les survivants. Jamais je n’ai entendu dire que la justice s’était intéressée à lui. Pas davantage les historiens… et étrangeté parmi les étrangetés… aucune trace, a priori, dans les archives d’Auschwitz-Birkenau…
Alors prudence si vous avez pour projet de lire ce bouquin, cette « biographie ». le moins que vous puissiez avoir comme réflexe avant de vous immerger dans cette belle histoire d’amour au milieu de l’horreur, c’est d’avoir à l’esprit qu’elle mêle vérité et fiction au sein d’une Histoire qui, elle, a malheureusement bien existé.
Pour finir je tiens à souligner le manque de profondeur de l’écriture, qui donne un effet survol du temps et de l’action, voire un manque de rigueur narrative… ; de scénario à livre, le fossé littéraire n’a pas été parfaitement comblé.
Comment est morte la mère de Simone Veil ?
En janvier 1945, elle a enduré, sous la neige, la « marche de la mort » avant de traverser la Pologne sur la plate-forme d’un wagon surpeuplé qui les a menés à Bergen-Belsen, en Allemagne, où sa mère est décédée du typhus.
Quelle est la religion de la famille de Simone Veil ?
, Simone Weil, le grand passage, Paris, Albin Michel, 2006.